SOCIÉTÉ – Par un point de presse animé le samedi 11 janvier 2020, les tenanciers des débits de boissons annoncent renouveler leur grève et mettent en garde leurs collègues qui ne respecteraient pas le mot d’ordre.

Conjointement animé par le président du collectif tchadien contre la vie chère, Dingamnayal Nely Versinis et le syndicat national des exploiteurs des bars, le point de presse a porté une fois de plus sur l’augmentation des prix de boissons produites par les Brasseries du Tchad.

Pour Dingamnayal Nely Versinis, des rumeurs faisant état de l’augmentation des charges fiscales sur les BDT dans la loi de finances 2020 sont fausses. « La loi de finances 2020 n’a rien augmenté. Ce n’est ressorti nulle part dans ce document que nous avons fouillé », a-t-il fait savoir. Selon lui, le renouvellement de la convention d’établissement évoqué par les BDT pour justifier cette hausse ne peut tenir. « L’Etat a exonéré les BDT sur certains de leurs produits sur une période de 15 ans. Si c’est arrivé à terme, les BDT doivent supporter les charges. L’Etat ne va pas continuer par leur alléger les charges éternellement », réagit-il. La décision unilatérale des BDT d’augmenter les prix de ses produits n’est qu’un acharnement sur le consommateur, a-t-il fini par lâcher.

Prenant la parole, l’un des conseillers du SYNEBAR, Joseph Tobaye s’est exprimé sur les conséquences que cette mesure a sur les entreprises et sur la paix sociale. « Depuis que cette mesure est entrée en vigueur, il y a une nette diminution de consommation. Cela affecte nos revenus journaliers », a-t-il déclaré. Selon lui, si la mesure n’est pas levé, il y a risque de fermeture des débits de boissons et entrainera le chômage du personnel des bars et alimentations. « Nous avons des impôts, taxes, loyers et personnel à payer. Mais s’il n’y a d’entrée, nous serons obligés de fermer. »

Unanimement, les détenteurs des débits de boissons et le collectif tchadien contre la vie chère ont décidé de reconduire leur grève dénommée journées sans alcool. « Nous appelons les tenanciers à fermer leurs boîtes le lundi 13 et le mardi 14 janvier. Aussi, nous interpellons les consommateurs à se mobiliser dans la sensibilisation pour la réussite de cette action. C’est une lutte pour le bien de tout le monde », martèle Dingamnayal Nely Versinis. L’appel ne s’arrête pas là ; des mises en gardes ont été faites aussi. « Nous mettons en garde les tenanciers qui se cachent pour ouvrir les jours grevés auront de problèmes avec nous », avertit le président du CTVC. Si ces actions d’avertissement ne portent pas de fruit, les grévistes préviennent de passer à une vitesse supérieure. Le président du CTVC de préciser que les actions ne mettent pas en cause l’Etat mais plutôt les BDT.