Le lait maternel est la principale source de nutriments pour l’enfant pendant les six premiers mois. Malheureusement, la dernière enquête MICS dévoile que, sur 97 % des enfants de moins de six mois allaités au sein, seulement 0,3% ont reçu le lait maternel. C’est le bilan donné par l’Unicef à travers le communiqué de presse à l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement, que célèbrent du 1er au 7 août les 170 pays du monde.

Dans le communiqué de presse signé du 1er aout 2016, il ressort que l’allaitement exclusif est recommandé pendant les six premiers mois par les partenaires (ministère de la santé publique, l’Unicef et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)).

Cette recommandation se justifie au sens que, ce lait transmet à l’enfant les anticorps de la mère et tous les éléments nutritifs nécessaires à sa bonne croissance. En outre, le lait maternel étant stérile, il permet d’éviter la diarrhée et d’autres maladies tout en renforçant les liens psychoaffectifs entre la mère et l’enfant.

« Faire trop attendre les nouveau-nés pour le premier contact avec leur mère diminue les chances de survie des nourrissons, limite la production de lait maternel et réduit les chances d’un allaitement exclusif » a déclaré France Bégin, conseillère pour la nutrition à l’Unicef. « Si tous les bébés étaient alimentés avec rien d’autre que du lait maternel à partir de l’instant où ils naissent jusqu’à l’âge de six mois, plus de 800.000 vies seraient sauvées chaque année » a-t-elle ajouté.

Le communiqué de préciser que les mille premiers jours de l’enfant, de sa conception à sa deuxième année de vie, sont cruciaux pour son avenir. À cet âge, poursuit-il, une nutrition inadéquate réduit fortement les chances de survie de l’enfant, tout en affectant à long terme sa santé et son développement intellectuel.

Pour Mme France Bégin, l’allaitement maternel est le premier vaccin d’un bébé, la première et la meilleure protection qu’il a contre les maladies.

Comparativement aux autres pays, conclue la conseillère, la situation nutritionnelle des enfants continue d’être préoccupante avec une prévision de plus de 410.000 cas de malnutrition aigüe globale dont 216.000 de cas modérés et 194.000 cas sévères.