La Coalition des associations de la société civile pour l’action citoyenne (CASAC) et l’Association pour la défense des droits de l’homme et de l’environnement au Tchad appellent les Tchadiens à ne pas suivre le mot d’ordre du collectif tchadien contre la vie chère et les artistes pour la marche du 25 avril.

Cet appel au boycott est intervenu 24 heures après le point de presse des initiateurs de la marche du 25 avril confirmant le maintien de la marche bien qu’interdite par le gouvernement. Par point de presse interposé, le président de la CASAC et le coordinateur de l’ADHET ont interpellé les Tchadiens dans ce sens.

Une raison non valable

Pour le président de la CASAC, le problème de pénurie de gaz a déjà trouvé une solution et qu’aucune autre raison ne peut justifier cette action. « Il est hors de question que nous nous taisions face aux esprits malintentionnés qui veulent à tout prix la déstabilisation de notre pays sur l’autel de leur propre intérêt », affirme le président de la CASAC, Mahamoud Ali Seid.

Et l’ADHET, de s’interroger : « On peut beau marcher, beau fatiguer les gens sous un soleil de plomb, mais si la Raffinerie n’arrive pas à disposer toujours le gaz qu’adviendrait-t-il ? Etant une usine qui peut connaître à tout moment une panne imprévisible et durable comme toute machine et que celle-ci n’arrive pas à fournir pour longtemps le gaz, systématiquement, va-t-on toujours appeler à une marche ou manifestation pour avoir le gaz ? »

Dialoguer pour préserver la paix

Pour le secrétaire général de l’ADHET, l’appel à manifester n’est pas la bonne approche. «  La seule approche qui vaille dans l’urgence, c’est celle de s’approcher, de discuter et d’insister avec le gouvernement sur les solutions alternatives à l’effet de trouver une mesure alternative », souligne Abba Daud Nandjedé. Dans le même sillage, l’ADHET, propose comme solution alternative, celle tendant à lever provisoirement et dans l’urgence la mesure d’interdiction des bois de feu et du charbon de bois pour permettre la commercialisation du bois de feu en complémentarité de la vente sporadique actuelle de gaz jusqu’à ce la production et la vente du gaz atteigne son niveau optimal de satisfaction totale du marché en termes de disponibilité. 

Boycotter la marche

C’est le mot d’ordre de ces deux organisations de la société civile. La CASAC demande à toute la population d’être vigilante et ne point donner l’occasion aux « vendeurs d’illusions et autres petits perturbateurs de semer les troubles dans la société ». Même son de cloche du côté de l’ADHET qui réitère son appel à la recherche d’une solution alternative et travaillant dans ce sens pour qu’une solution immédiate soit trouvée avec le gouvernement d’ici la semaine prochaine. L’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad, ADHET, appelle :

  • les ménages à rester chez eux et vaguer à leurs occupations en cherchant leurs pitances quotidiennes que de perdre du temps pour une action sans issue heureuse;
  • les enfants à se méfier de telles actions ayant des objectifs autres que sociaux;        
  • les autres corps à vaquer à leurs occupations professionnels habituelles.