Actuelle Directrice générale adjointe de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture, des Mines et d’Artisanat (CCIAMA) et jeune entrepreneure, Alixe Ndolenodji Naimbaye fait partie des femmes tchadiennes battantes et émergentes. A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme (JIF), elle s’est confiée à notre rédaction.

Pour Alixe Naimbaye, la Journée du 08 mars qui célèbre la femme doit aussi être un temps de réflexion pour permettre de faire le bilan des avancées en matière de développement et de promotion de la femme, de l’entreprenariat ainsi que de ses statuts social et juridique. Bref, « un ensemble de réflexions qui doivent être menées pour voir comment, la femme en tant que citoyen  d’un pays du monde a pu avancer, comment elle s’épanouit dans son environnement familial, social, professionnel etc. ».

Parlant de l’autonomisation de la femme tchadienne, Mme Ndolenodji Naimbaye relève qu’à la base, il faut la formation et l’information. Parce que, pour elle, au-delà de sa place traditionnelle, celle de mère de famille et éducatrice, « si la femme ne connait pas sa place dans le monde d’aujourd’hui, ce qu’elle peut apporter à la société en tant que acteur économique et social, on ne peut pas parler d’autonomisation ». A elle de poursuivre, « de nos jours, on a signé un ensemble d’accords sous régionaux, régionaux et internationaux mais, tant qu’il n’y a pas l’application des textes, tout cela reste lettre morte ». Pour le Directrice générale adjointe de la CCIAMA, il faudrait qu’on passe à l’application des textes, donc aux choses concrètes. Car, « l’autonomisation de la femme c’est beaucoup de chose mais, c’est peu de choses puisqu’on a déjà fait des pas. La cause de la femme ne doit pas rester un folklore qu’on utilise pour telle ou telle cause. La femme est un élément moteur aujourd’hui dans le développement socioéconomique de toute société », a-t-elle précisé.

Selon Alixe Ndolenodji Naimbaye, la femme tchadienne, qu’elle le constate ou pas, a commencé à prendre son avenir en main d’une manière ou d’une autre. « Elle a toujours été là d’une manière un peu plus effacée du fait des pesanteurs socioculturels. Mais, de plus en plus elle sort de ce carcan et essaie de s’affirmer ». De l’avis de Mme Ndolenodji Naimbaye, quant à l’avenir de la femme tchadienne, l’espoir repose sur les nouvelles générations montantes qui devront prendre de plus en plus conscience du fait qu’on compte sur elles. Car, « grâce à ces générations montantes et conscientes, la femme tchadienne aura le même statut que celle d’autres pays », a-t-elle conclu.

Après avoir suivi des études en Commerce international et en Communication, Alixe Ndolenodji Naimbaye a commencé son parcours professionnel au Tchad en tant que Consultante en communication auprès de plusieurs organismes internationaux avant d’être recrutée à la Direction générale de la CCIAMA. Elle est en outre, entrepreneure et responsable d’un cabinet de conseil en communication.