La 5ème mission conjointe du Fonds international de Développement agricole (FIDA) et du gouvernement tchadien a séjourné du 16 au 26 octobre 2018, dans les provinces du Guéra, du Hadjer-Lamis, et du Batha pour évaluer l’état d’exécution du Projet d’amélioration de la résilience des systèmes agricoles au Tchad (PARSAT).

La mission scindée en quatre groupes (environnement, alphabétisation et nutrition, infrastructures, activité génératrice de revenue et champ école paysan) a inspecté les différentes réalisations du projet dans les six départements concernées, notamment quatre départements du Guéra et le département de Dababa dans le Hadjer-Lamis et celui de Fitri, dans le Batha. Les différents groupes ont restitué leurs constats à l’unité de coordination et de gestion de PARSAT à Mongo, chef-lieu de la province du Guéra. Globalement, selon le rapport des différents groupes, le projet avance bien, même s’il faut régler des petits détails pour mieux améliorer.

Valantine Achancho, directeur pays du FIDA, chargé de portefeuille, note que, le PARSAT évolue dans le bon sens. Il estime qu’à ce rythme, le projet pourrait atteindre ses objectifs avant l’échéance. Le chargé de portefeuille du FIDA encourage les responsables en charge du PARSAT à tenir compte des observations et des recommandations de la mission pour corriger les quelques rares imperfections constatées. « Le PARSAT c’est un projet qui se porte bien. Les chiffres sont là pour attester. Normalement, pour un projet agricole, qui se met en œuvre dans un environnement un peu difficile, on pourrait s’attendre à un taux d’exécution dans les 40% de réalisation financière. Mais pour le PARSAT, nous sommes déjà à 57% hormis les engagements du projet », se félicite M. Valantine Achancho.

Le coordonnateur du PARSAT, Abdoulaye Mahamoud Labit, se dit satisfait de la mission. Car, dit-il, le regard extérieur permet de mieux avancer. « Ceux qui vous évaluent vous font des recommandations. Celles-ci permettent de mieux corriger s’il y a des imperfections. Avec les supervisions, on tire beaucoup d’enseignements. Cela nous sert à mener à bon port le projet. Au vu des constats faits par les différents groupes, je suis entièrement satisfait », se réjouit-il.

En effet, démarré en février 2015, le PARSAT est financé à hauteur de 36,2 millions dollars US par le Fonds international de Développement agricole (FIDA), le Fonds de l’Environnement mondial (FEM), le Fonds pour l’adaptation à l’Agriculture paysanne face au changement climatique (ASAP) et l’Etat tchadien. Son intervention repose, sur la sécurisation de la production par rapport aux risques climatiques, en améliorant la mobilisation et la gestion de l’eau sur les parcelles de cultures, l’intensification de la production grâce à l’amélioration des techniques culturales et l’utilisation de variétés de semences mieux adaptées, l’amélioration des capacités de stockage et la constitution de stocks pour la soudure, et la diversification d’activités économiques rentables en contre saison et l’amélioration de l’accès aux marchés.

La zone d’intervention du PARSAT dispose d’un fort potentiel agricole encore peu exploité. Ayant une superficie d’environ 90.200 Km² avec une population de 877 200, l’agriculture y est fortement pratiquée et concerne surtout les cultures pluviales tels que le mil, le sorgho, l’arachide, le sésame et le niébé, les cultures de décrue (bérébéré) très courantes dans les plaines inondables et les cultures maraîchères de contre saison. Le pâturage saisonnier y est très important, ce qui fait de la zone un endroit propice à l’élevage nomade et transhumant.