Face au silence du gouvernement, l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (Eemet) se dit stupéfaite et exprime sa solidarité au prêtre agressé par des militaires.

L’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (Eemet), se dit surprise du silence du gouvernement tchadien à la suite de l’agression de l’abbé Madou, par des militaires, le 3 novembre, au sein même de sa paroisse située à Walia Goré à N’Djaména. « Le curé de cette paroisse a été injurié, violenté et le lieu de culte profané. Ces faits que certains qualifieraient volontiers d’insignifiants, voire d’anecdotiques, en dit pourtant long sur la gravité et l’ampleur des actes christianophobes qui se produisent régulièrement », critique l’Eemet, dans un communiqué de presse de ce 9 novembre.

L’Entente condamne cet acte de vandalisme qui « choque » et « inquiète » ; témoigne sa solidarité  à la communauté catholique ; demande à l’État de traduire en justice les auteurs de ces actes et l’interpelle sur le strict respect de la laïcité et des lieux de culte.

« Cette forme d’intolérance ne doit pas avoir place dans une société plurielle comme la nôtre et surtout dans ce contexte de préparation du dialogue national inclusif », regrette le SG de l’Eemet, pasteur Djmalngar Madjibeye.