Depuis plus d’une semaine, des affrontements entre agriculteurs et éleveurs, à la suite de la dévastation de champs, ont fait une vingtaine de morts dans le Lac Iro, province du Moyen-Chari. A travers un communiqué, l’Association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT), exige des enquêtes approfondies pour traduire devant les juridictions les auteurs et complices de ces violences.

Ces affrontements avec des armes blanches, de guerre, et autres outils de combat ont été d’abord enregistrés a Mbarabé. ‘’Face à l’inertie des pouvoirs publics, ces actes barbares ont gagné, respectivement les 14 et 15 septembre, les localités de Rokou, Biobé et Bebolo dans le canton Balé, sous-préfecture de Kyabé, avec son cortège de malheurs’’, retrace le président du Conseil de gouvernance associatif de l’APLFT, Ali Mahamat Mbodou, déplorant plus d’une dizaine de pertes en vies humaines, des blessés, des habitations incendiées, des bœufs et matériels agricoles ‘’dérobés’’ ou ‘’consumés’’.

Cet énième conflit, relève l’APLFT, ‘’met en exergue la déliquescence du tissu social et la faiblesse de notre administration qui manque d’anticipation dans ses interventions’’.

Tout en exigeant des enquêtes approfondies pour situer les responsabilités, l’APLFT s’interroge sur les résultats et l’utilité des opérations de désarmement, menées ”tambours battants” par les forces de défense et de sécurité.