JUSTICE – Dans une communication faite le samedi 11 janvier 2020, le collectif d’avocats composé de Me Nanadjingué Frédéric et Max Roalngar défendant l’activiste Tokama Kemaye a fait un plaidoyer à l’endroit du président Déby pour la libération de leur client.

Affaire Tokama Kemaye, du nom de ce jeune activiste, est une affaire qui date du mois de mai 2019. Interpellé, en marge d’une manifestation des activistes contre la pénurie artificielle du gaz butane le 25 avril 2019, Tokama Kemaye a retenu en prison pour une autre accusation, ont rappelé ses avocats à l’entame de leur communication faite ce 11 janvier 2020.

Selon ses avocats, il est reproché à Tokama Kemaye sa nomination au poste de conseiller spécial, chargé des missions auprès du secrétaire du CCMSR, un mouvement armé en rébellion contre l’actuel pouvoir. Mais toujours selon eux, leur client n’a pas donné aucun agrément à cette nomination ni n’a posé des actes positifs la matérialisant. Malgré cela, Tokama Kemaye est placé sous mandat de dépôt le 9 mai 2019 par le juge d’instruction sur une réquisition du procureur portant sur l’ouverture d’une information judiciaire pour complicité d’atteinte à l’ordre constitutionnel.  

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De leur observation, leur client a passé huit mois en prison sans aucun jugement et la procédure semble prendre du plomb dans les ailes. Motivés par la décrispation du climat social en ce début d’année, le collectif d’avocats de Tokama Kemaye fait un plaidoyer à l’attention des hautes autorités du Tchad en particulier le président de la République Idriss Déby Itno, garant de l’ordre constitutionnel. Ils soutiennent leur plaidoyer par la clémence accordée par les autorités à ceux qui ont réellement pris les armes. « Nous estimons que Tokama Kemaye mérite également cette clémence. Sa place n’est pas à la maison d’arrêt mais sur le marché de la recherche d’emploi pour subvenir aux besoins de sa famille et se rendre utile à la nation », ont déclaré ses avocats.