Neuf jours après le décès du jeune Mbaiguedem Richard dans des circonstances non-élucidées, le Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL), manifeste son mécontentement et exige la justice.

C’est à travers un communiqué de presse rendu public ce 17 mai et signé par son coordonnateur que le Mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MCPL) condamne l’arrestation et la détention abusive de Mbaiguedem Richard par la police et « déplore le décès qui s’en est suivi dans des circonstances non élucidées ».

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Le MCPL, regrette le comportement manifesté par la Police, le jour de l’enterrement de ce dernier. Comportement qui s’est exprimé par des tirs de grenades lacrymogènes et l’arrestation d’autres jeunes, « sans aucun respect pour la mémoire du défunt, ni au droit de sépulture dans l’apaisement ».

Pour le MCPL , « cet épisode triste de notre nation remet sur le tapis la question de notre police nationale ». Le Mouvement rappelle que l’ordonnance 015/PR/2011, portant Statut de la Police nationale est on ne peut plus claire.

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Cette ordonnance dispose dans son article 4 que « les fonctionnaires de la Police nationale sont soumis à l’obligation de servir les intérêts généraux de la République du Tchad et d’apporter aide et protection aux citoyens… ». Le communiqué cite également l’article 194 de la Constitution qui dit que « l’action de la Police nationale s’exerce sur l’ensemble du territoire national dans le respect des libertés et des droits de l’Homme ».

Au regard de tout cela, le MCPL exige que le commissaire titulaire de Commissariat de sécurité publique numéro 6 et ses adjoints soient relevés de leurs postes. Aussi, il réclame l’arrestation de l’agent de police en charge du dossier Mbaiguedem Richard et sa traduction au tribunal afin que les responsabilités soient situées puis la libération immédiate des autres jeunes détenus dans les locaux de la Police.