Le magistrat malien Wafi Ougadèye a été nommé à la présidence de la Chambre africaine extraordinaire d’assises d’appel, chargé d’examiner l’appel de l’ancien président tchadien Hissène Habré condamné à la prison à perpétuité par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), siégeant à Dakar, a annoncé un communiqué des CAE rendu public lundi.

M. Ougadèye était conseiller à la Cour suprême du Mali. Les magistrats sénégalais Matar Ndiaye et Bara Guèye ont été nommés juges titulaires et Amadou Tidiane Sy, juge suppléant.

Ces juges ont été nommés pour une période de 7 mois allant de la période du 1er octobre 2016 au 30 avril 2017, a précisé le communiqué.

L’ancien président tchadien (1982-1990) a été reconnu en mai dernier par les CAE coupable des crimes contre l’humanité, torture, viol, traitement inhumain, esclavage forcé, exécution sommaire, entre autres, et condamné à la prison à perpétuité.

Il a été acquitté de l’accusation de crime de guerre et ses biens ne sont pas confisqués, comme l’avait requis le procureur.

En juillet, les CAE ont retenu le principe de la réparation, allouant 10 à 20 millions de francs CFA par victime dans le cadre de la procédure civile contre l’ancien président tchadien.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990. Ecarté du pouvoir par une rébellion dirigée par l’actuel président tchadien Idriss Déby Itno, il s’est réfugié au Sénégal.

Après une bataille judiciaire menée durant plusieurs années par des plaignants et leurs avocats, l’ancien chef d’Etat est arrêté le 30 juin 2013, à son domicile à Dakar et inculpé le 2 juillet 2013 par les CAE.