Un bras de fer oppose le ministère de la Promotion des jeunes, du Sport et de l’Emploi et le nouveau bureau du Conseil national consultatif de la jeunesse (CNCJ) depuis quelques mois. Suspension des activités, refus de reconnaître le nouveau bureau, retrait de délégation de pouvoirs, confiscation du procès-verbal des élections sont entre autres les actes posés par le ministère de tutelle empêchant ainsi la prise de fonction de la nouvelle équipe.

Depuis le mois de mars 2018, le ministère de la promotion des jeunes, du sport et le nouveau bureau du Conseil national consultatif de la jeunesse multiplient les actions pour ralentir le bureau du CNCJ. Le ministère remettant en cause la légitimité de ce nouvel exécutif, fait des crocs-en-jambe pour le bouter. Le bureau élu, s’estimant légitime, résiste.

Les agissements du ministère de tutelle suscitent bien d’interrogations. Comment comprendre que le ministère qui est parrain et superviseur du congrès du 21 au 23 mars 2018 fait une volteface pour remettre en doute les résultats des élections alors qu’un huissier les a certifiés ? Chose encore curieuse, le ministère a confisqué les procès-verbaux et envisage même la tenue d’un nouveau congrès. Les actes ce département sont clairement de nature à paralyser les activités de l’organisation des jeunes. Preuve, le forum national de la jeunesse s’est tenu sans la présence des leaders de la jeunesse.

La chambre administrative du tribunal de grande instance de N’Djamena a suspendu les actes du ministère

Saisie aux fins de suspension des effets des actes du ministère, la chambre administrative du tribunal a déclaré recevable la requête introduite par le nouveau élu du CNCJ. Elle a ainsi décidé de la suspension des actes du ministère. Malgré ce jugement, le ministère de la jeunesse en fait à sa tête. En date du 13 octobre, le bureau élu, fort satisfait de ce jugement, a envisagé prendre fonction. Une fois de plus il s’est heurté aux manœuvres du ministère. Ordre a été donné de refuser l’accès des bureaux aux membres élus.  Que veut finalement le ministère de la jeunesse? s’interroge la jeunesse.

Il est plus que temps pour que le ministère de la jeunesse laisse cette organisation faîtière de la jeunesse tchadienne exercer librement sans être manipulée. Il est clair que le ministère veut avoir une équipe de son choix, mais il faut d’abord préserver l’intérêt de la jeunesse avant de faire la politique du diviser pour mieux régner.