Dimanche 9 août, les autorités judiciaires et sécuritaires se sont unies pour la cause de la « Justice ». Un colonel de l’armée tchadienne, mis en cause dans une affaire qui a défrayé la chronique a quitté le pays a bord d’un avion avant que l’appareil ne soit rappelé.

Muni d’un nouveau passeport, l’homme a fait changer sa profession pour lui permettre de quitter N’Djaména sans se faire inquiéter et sans éveiller de soupçons.  Ainsi, dans son nouveau passeport, il est cultivateur, non militaire comme tout le monde le savait. Le procureur de la République, Youssouf Tom a pesé de tout poids pour faire revenir l’avion à N’Djaména, pour récupérer le colonel afin de répondre de ses actes.

la famille du colonel a dépensé 9 millions pour les soins dans un hôpital à N’Djaména. Très cher selon elle donc elle a demandé l’évacuation.

Procureur Youssouf Tom

Selon le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména, Youssouf Tom «  la famille du colonel a dépensé 9 millions pour le soin dans un hôpital à N’Djaména. Très cher selon elle donc elle a demandé l’évacuation ». Le procureur a demandé l’avis du médecin qui dit que le colonel peut bien être traité à N’Djaména. Le procureur a refusé l’évacuation.

La famille du colonel décide de l’amener à l’hôpital de l’instruction militaire de N’Djaména pour poursuivre ses soins. C’est là-bas que le médecin lui aurait remis les autorisation pour l’évacuation sans avis du procureur.

Comment le colonel s’est retrouvé dans l’affaire du champs de fil ?

En date du 14 juillet, un incident s’est produit au marché de champs de fils ayant opposé un colonel de l’armée tchadienne à un groupe de jeunes. La situation a dégénéré. Deux jeunes ont été blessés par des balles tirées par le colonel à partir d’une arme de pointe.

Conduits dans un hôpital de la place , un des jeunes succombe des suites de ses blessures. Le colonel a failli être purement et simplement lynché  par la foule de jeunes en colère. Ceux-ci l’ont tabassé à mort et lui ont causé d’importantes blessures par armes blanches comme l’atteste la vidéo choquante de l’évènement qui circule sur les réseaux sociaux.

Malgré son état de santé dégradé, le colonel n’est pas à l’abri des poursuites judiciaires. Le parquet d’instance de N’Djaména a signé un mandat d’arrêt contre lui.