L’enterrement de Mateyan Manayal Bonheur est prévu pour ce samedi. Entre rumeurs sur une probable manifestation, la Police prend des dispositions.

Le groupement mobile d’intervention de la police tient en respect les grandes artères de la ville de N’Djamena. Objectif : contenir une probable manifestation des jeunes dans l’affaire Mateyan Bonheur.

Que se passe-t-il ? C’est la question que les uns et les autres se posent depuis leur réveil ce matin. L’ambiance sur les grandes artères ressemble tout au plus à un tapis rouge déroulé. Les policiers ont pris d’assaut depuis 6heures du matin les grandes artères et carrefours de la capitale. Comme à l’accoutumée quand les bruits des manifestations courent.

Toyota tout terrain installés, policiers en gilet contre balle et armes en main prêt a toute éventualité. En tout cas, les yeux des uns et des autres montrent une potentielle échauffourée. Mais jusqu’à là, pas encore.

Du quartier Atrone au quartier Djambalbar en passant par Habena, Moursal et Kabalaye, ce ne sont pas les plaques rouges ( plaques des véhicules policiers ) qui manquent. Une situation est juste particulière. Mais laquelle ? L’avenue Kondol particulièrement bouclée par la police. En effet, cette avenue passe devant la résidence du président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi, principal accusé dans cette affaire. A ce qui se dit dans le coin, les jeunes auraient prévu de passer avec le corps devant chez ce dernier. Au moins sept véhicules des éléments de la police et du Gmip sont garés a chaque coin et recoin de l’avenue.

Outre cette particularité, une autre tension se ressent du côté de la morgue. Mine de rien, nous faisons chemin jusqu’à à la morgue pendant ce temps, il est 8 heures moins. Ici devant la morgue de l’hôpital général de référence de N’Djamena, une vingtaine de jeunes attachant des tissus rouge sur les bras, en signe de justice pour Bonheur Mateyan se réunissent. Au menu des discussions : comment faire pour mener à bien leur mission. Ils sont majoritairement des jeunes aux abords de la trentaine. Mais le désordre s’y observe.

Pour rappel, Mateyan Bonheur a été victime des balles tirées par les gardes du cortège du président de l’Assemblée nationale , Haroun Kabadi, le 4 novembre sur l’avenue Pascale Yoadimnadji, en face du centre des jeunes , Don Bosco. Son enterrement a été renvoyé à plusieurs fois pour des raisons de clarification des responsabilités.