L’alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement (ADHET) réagi sur la situation sociale que traverse en ce moment le Tchad. Selon le président d’ADHET, ABBA DAOUD NANGDJEDE,  les mesures ont été prises et instituées dans des conditions peu appréciables. C’est-à-dire, elles étaient prises de façon unilatérale, sans consultation des principaux concernés que sont les syndicats pour ce qui concerne la réduction des indemnités des fonctionnaires et surtout la suppression des bourses des étudiants. Abba Daoud de rappeler que les indemnités de salaire et les bourses  ont été instituées par un acte du pouvoir exécutif et pris en compte par un acte législatif qui est la loi de finances qui demeure encore non suspensive puisque faut une autre loi de finances pour la corriger.

Même avec la bourse, c’est toujours les parents ou tuteurs des étudiants qui prennent en charge l’étudiant. Mais imaginez comment ces parents ou tuteurs dont le revenu mensuel habituel se voit être amputer de moitié puisse prendre en charge un ou deux étudiants qui n’ont désormais rien ? Nous ne sommes pas dans un pays où une fois atteint l’âge de la majorité, l’enfant vit indépendamment de sa famille. Nous sommes en Afrique et au Tchad où parfois, les fils vivent avec leurs femmes et enfants sous la charge du père dont malgré salaire et indemnités de salaire, celui-ci n’arrive pas à joindre les deux bouts,DECLARE LE PRESIDENT D’ADHET

l’ADHET ne rejette pas totalement les seize mesures mais :

  • demande impérativement au gouvernement de revenir sur sa décision en rétablissement sans coup férir les indemnités des fonctionnaires et la bourse des étudiants pour éviter des situations dommageables pour la stabilité sociale ;
  • exige la dissolution de l’Assemblée nationale actuelle qui a outrepassé son mandat et reste l’une des institutions de la République la plus budgétivore vu le nombre du personnel d’appui et des députés payés conséquemment en plus des indemnités de session allant de 25 000 f à 50 000 f par jour par personne sans compter les dépenses de fonctionnement et les dépenses de complaisance ;

 

  • la révision du budget, la limitation et l’encadrement des dépenses de la prochaine Assemblée ;
  • la suppression temporaire des institutions dont le fonctionnement et le rôle actuels n’ont aucune contribution notoire sur le bon fonctionnement de l’Etat et la bonne marche de notre démocratie à savoir : le Conseil Economique, Culturel et Social ; la Médiature nationale, la Haute Cour de Justice et le Haut Conseil de Communication ;
  • la réduction des ministères à des ministères essentiels et la réduction significative du nombre des conseillers à la Présidence de la République et à la Primature ;
  • la suppression des Ambassades de complaisance ;
  • et la responsabilisation des mécanismes de collecte et de recouvrement des impôts et taxes notamment la douane, les impôts et la fiscalité.