A Abéché, localité située à l’Est du Tchad, les conducteurs  de motos-taxis  à trois roues appelées communément Rakcha ont repris leurs activités après avoir observé quelques jours de grève.

Selon un conducteur de rakcha, un compromis a été trouvé entre les « rakchamans » et la mairie de la ville d’abéché sur la nouvelle réglementation qui consiste à imposer une tenue uniforme à tous les conducteurs.

De l’avis du président de l’association des rackhas, Ahmat  Djallabi, le problème opposant la mairie et les conducteurs est dû au fait que l’association a initié un certains nombre de mesures visant à réglementer le secteur de transport dans la ville d’abéché. D’abord, le recensement de tous les rackhas, l’immatriculation, le port de tenue est obligatoire, chaque conducteur doit se munir d’un badge. Les rakchamans  ont contesté toutes ces mesures et disent être arnaqués par la mairie en complicité avec leur association. Dans leur mouvement de contestation, ils ont même saccagé le bureau de leur propre association.

Cette situation relève de la mauvaise communication autour de ces mesures, défend Ahmat Djallabi. « Personne n’a dit que la tenue coûte 40 000. Elle ne coûte que 4000 fcfa. Et nous avons pris ces mesures dans l’optique de protéger la population. Nous avons plus 2400 rakchas à abéché et on ne connaît pas qui est qui, les conducteurs parfois, ils volent, arnaquent, agressent leur client. D’aucuns conduisent avec de tenue militaires, certains sont enturbanné tout ça c’est interdit », explique-t-il.