REPORTAGE – Le virus de Chikungunya, transmis par piqûre du moustique tigre, sévit dans la ville d’abéché, province du Ouaddaï, depuis déjà quelques mois. Il sème panique et terreur au sein de la population. Une équipe de Tchadinfos rencontre sur place, les malades et le personnel soignant.

Le virus de chikungunya transmis à l’homme par une piqure de moustique tigre touche toutes les tranches d’âge de la population. Au quartier Kaminé, Mariam et ses deux enfants sont couchés depuis plus d’un mois. « La maladie nous a attaqués depuis la fête de tabaski. Depuis lors, personnes d’entre nous ne peut bouger ni pour aller se soulager ni chercher à manger. Une courbature généralisée. C’est une maladie grave », dit-elle avec une voix convalescente.

Mahamat Tahir, âgé de 20 ans se souvient lorsqu’il a passé deux semaines sans lever la tête. « Une migraine intense, une courbature, maux de ventre intense, vomissement. J’étais convaincu que je vais mourir, mais Dieu merci, je suis guéri, mais je ressens toujours des douleurs au niveau des articulations », relate-t-il. Si

Ainsi, la quasi-totalité de la ville d’Abéché est attaquée par cette maladie. « Le kourganalé [chikungunya] est devenue notre préoccupation majeure et l’objet de toutes les discussions actuellement à Abéché », lance un habitant.

Selon le médecin chef de service des urgences de l’hôpital provincial d’Abéché, son service reçoit entre 200 et 300 patients par jour.

« Le ministère de la santé nous a apporté des paracétamols, des antibiotiques et autres gammes de produits » pour lutter contre l’épidémie de chikungunya, informe Dr Ramadan Oumar, chef de service des urgences.

Malheureusement, déplore-t-il, « les antipaludéens ne sont pas efficaces et n’ont aucun effet sur le Chikungunya puisque ce dernier est une pathologie viral».