Rien à faire, malgré une pause de 45 jours l’ancien homme fort de N’Djamena persiste et signe, « je ne reconnais pas ce tribunal ». Il ne décolère pas, il a envoyé paitre les avocats commis d’office mis gracieusement à sa disposition par la Chambre Africaine chargée de le juger. S’il n y a pas de reconnaissance pourquoi donc se présenter devant ce tribunal de «traitres à la solde des occidentaux » ? Pian « je ne bouge pas » dit-il aux gros bras de la maison d’arrêt. Ne laissant pas le choix au Juge, qui lui non plus ne laissa aucune chance au Procureur qui sans réel plaisir demanda aux gardes pénitenciers de l’amener muni-militari dans la salle d’audience. Sitôt demander, sitôt servi, c’est au remake de la scène de la dernière fois (20 et 21 juillet) qu’on assiste. Cette armada de géants à la carrure de lutteurs sénégalais le porta comme une plume pour venir le déposer sur le banc des accusés. Rempli de colère il vilipenda ses porteurs, qui du fond de leurs cagoules murmuraient « Papa on ne fait que notre boulot », « pardon Mr le Président », « restez calme Excellence ». Reprenant son souffle, il réalisa en fait que ceux-là ne sont que des exécutants, c’est sur le juge qu’il devra jeter sa bile. « Vous êtes hors la loi », lui balança sur la figure. Le juge qui n’a pas l’air d’un enfant de cœur rétorqua « Soit, mais vous connaissez bien cet adage : “Force reste à la loi”. » La suite au prochain épisode….