Santé – Des étranges symptômes liés au paludisme sont constatés ces derniers jours. Ces nouvelles manifestations de la maladie à N’Djamena renvoient-elles à une autre forme du paludisme en circulation ? Une victime et un médecin nous expliquent ce qu’il en est.

Madji Armel s’évanouie dans son bureau en pleine réunion. Evacué d’urgence à l’hôpital général de référence national, les diagnostics révèlent le paludisme. « Je pensais que c’est une autre maladie, parce que j’avais des maux de reins, de ventre et au final, je me suis retrouvé à l’hôpital », se souvient difficilement Madji Armel, convalescent à la maison. Pour lui, le paludisme ne se manifeste pas sous ces formes. Comme lui, plusieurs autres personnes témoignent de l’apparition de nouveaux symptômes du paludisme. Ce qui laisse croire qu’une nouvelle forme de la maladie est en circulation à N’Djamena comme ce fut le cas à Abéché il y a quelques semaines.

Une hypothèse que le médecin, Tchonchimbo Djongali Salathiel écarte. « Les symptômes du paludisme sont toujours les mêmes : fièvres, céphalées, vomissements, douleur musculaire, la diarrhée chez les enfants… », martèle le médecin. D’après lui, la maladie n’a pas de nouveaux symptômes. « C’est l’automédication qui fait croire aux personnes que le paludisme se manifeste par d’autres symptômes », explique-t-il. « Le paludisme est une maladie causée par un parasite appelé plasmodium. Ce virus pénètre dans le globule rouge par le sang et gonfle le globule rouge et le fait éclater », a détaillé, Dr Tchonchimbo Djongali Salathiel

Au Tchad, le paludisme reste une cause principale de la mortalité. Il représente 15% de taux des décès enregistrés au niveau des structures sanitaires.

Ano Nadège