Les lampions sont en train de s’éteindre lentement mais surement sur les travaux de pré-forums initiés par le comité préparatoire que pilote Mme Beassemda Lucie. La tendance qui se dégage  est de réhabiliter certaines institutions comme la Primature, la Médiature, l’âge pour être candidat à la présidentielle. La liste n’est pas exhaustive.

Les participants aux différents travaux du pré-forum commencent déjà à rentrer à N’Djamèna. Certains ont même déposé les rapports des travaux au secrétariat du comité préparatoire en attendant le 29 octobre, date à laquelle devrait s’ouvrir officiellement les travaux du deuxième forum inclusif d’évaluation. 

Retour souhaité de la Primature

Selon des échos qui nous parviennent, certains participants ont laissé clairement entendre qu’il faut ramener la Primature. Sans langue de bois, ils ont persiflé que la suppression de cette institution a fait régresser notre administration. Des dossiers se sont accumulés, le Secrétariat Général de la Présidence de la République a été débordé. C’est tous les jours que Dieu fait que les usagers se plaignent  que leurs  dossiers n’avancent pas  mais même  les plus  importants ne sont pas traités avec célérité. C’est pourquoi, sa réhabilitation serait indispensable à leurs yeux.

Le SENAT réclamé

En revanche dans certaines Provinces du pays, les participants ont réclamé à cor et à cri l’instauration du SENAT, la chambre haute où doivent siéger les sages, les anciennes personnalités de la République qui ont rendu de bons et loyaux services à la nation seront désignées par l’Exécutif et ceux qui seront élus aux suffrages universels directs. Il faut rappeler que lors du premier forum inclusif,  les participants avaient balayé d’un revers de la main  la question du SENAT. Pour eux, il sera tout simplement un garage pour caser les copains et les coquins. Il en est de  même  pour le poste de vice-président  de la République qui  a suscité un vif débat dans la salle où les participants avaient dit niet. Les mauvaises langues disaient en son temps que c’est un plan bien goupillé par le régime pour mettre à cette place un des cadres acquis à sa dévotion afin de perpétuer les mêmes pratiques. Cette fois-ci, dans beaucoup de recommandations formulées à cette occasion, les participants ont revendiqué son instauration pour permettre dit-on d’alléger les tâches du chef de l’Etat en cas d’absence ou d’empêchement. 

Le serment confessionnel, honni !

La presque totalité des pré-forums ont souhaité la suppression du serment confessionnel qui a fait couler tant d’encre et de salive dans les dédales politiques de notre pays. D’ailleurs, cela a mis à rude épreuve la laïcité de l’Etat  à entendre les uns et les autres. Sa suppression sera certainement bien accueillie par l’opinion publique nationale qui n’a jamais appréciée son instauration par la constitution de la quatrième République.

Le verrou de l’âge limite appeler à sauter  

L’âge minimum exigé pour être candidat à la Présidence de la République fixé à 45 auparavant sera revu à la baisse selon les participants. Pour eux, il faut donner la chance à tous les tchadiens de participer au scrutin présidentiel. 

La Médiature doit revenir pour jouer son rôle de pacificateur  

La question cruciale de la paix, une des conditions sine qua non pour le développement socio-économique du pays a été épluchée lors des différents débats et in fine, tout le monde s’accorde à dire qu’il faut remettre en selle la Médiature de la République.  La paix est très fragile et elle a besoin d’être consolidée ont soupiré tous les participants.

D’autres sujets mineurs abordés

En ce qui concerne le mandat de six ans renouvelable une seule fois adopté par le forum inclusif de 2018 pour le chef de l’Etat n’a pas fait l’objet de débat dans les pré-forums. La réinstauration du Conseil Constitutionnel a été également passée au crible par les participants.

En somme beaucoup de recommandations ont été formulées en vue d’améliorer certaines incongruités relevées parmi les points essentiels retenus lors du premier forum inclusif boudé par l’opposition démocratique  qui ne cessent de faire des remous au sein de la classe politique Tchadienne. Vivement que certaines préoccupations exprimées soient prises en compte dans l’intérêt supérieur de la Nation.