L’Association de défense des droits des consommateurs (ADC) trouve court le délai accordé par les autorités aux abonnés pour se faire identifier. Elle demande au gouvernement de prolonger ce délai pour éviter des tensions sociales.


Vingt jours, c’est le délai que les autorités ont donné aux abonnés des téléphonies mobiles pour régulariser leur identification. C’est un délai « irréaliste et méprisant», selon Yaya Sidim (sur la photo d’illustration), Secrétaire général adjoint de l’Association de défense des droits des consommateurs. Il rappelle au gouvernement que « si la majorité des abonnés n’arrive pas à se faire identifier, c’est à cause du défaut des pièces d’identité» dont la délivrance est devenue problématique depuis 2008.

S’inquiètant de la durée de ce délai qui est vraisemblablement trop court, l’ADC avertit le gouvernement que « la suspension des abonnés dans les délais tels qu’annoncés, sera lourde de conséquences pour la stabilité et la paix sociale du pays en cette période de préparation du dialogue national inclusif».

Pour éviter des perturbations sociales et pour l’efficacité de l’opération, l’ADC demande donc au gouvernement de surseoir à l’application de ce court délai de 20 jours et au préalable, déployer suffisamment les équipes de l’ANATS dans tous les coins du Tchad. Ce qui facilitera l’enrôlement des citoyens consommateurs afin d’avoir le NNI (numéro national d’identification).
Aussi, l’Association demande que la population soit suffisamment informée et sensibilisée sur l’importance de se faire délivrer une pièce d’identité sécurisée et de faire identifier sa carte Sim.

Entretemps, l’Association des droits des consommateurs entend multiplier d’autres actions pour faire entendre raison aux autorités.