Pour des raisons d’autorisation et condition posée par le ministère, la plateforme Wakit Tamma reporte sa marche pacifique prévue pour le 16 juillet.
Les militants de la plateforme Wakit Tamma ne marcheront pas le 16 juillet. Les responsables de la plateforme ont annulé ladite marche. La décision a été prise ce 15 juillet au cours d’une assemblée générale tenue par la base.

Causes
Les mobiles de ce report se situent à deux niveaux. Selon l’un des porte-parole, Soumaïne Adoum Soumaïne, Wakit Tamma a envoyé une note d’information au ministère de la sécurité publique et de l’immigration. A 48 heures, le ministère en charge de la sécurité a adressé une note aux responsables de Wakit Tamma leur indiquant qu’il faut une demande d’autorisation au préalable. Chose qui n’a pas été faite.
La seconde cause est la condition posée par le ministère. Selon Soumaïne Adoumm Soumaïne, le ministère de la sécurité a posé une condition à respecter pour la tenue de la marche. « Le ministère demande aux organisateurs d’une marche qu’ils prennent l’engagement de sécuriser leur marche ».
Chose qui n’a pas été appréciée par Wakit Tamma. « Nous demandons d’utiliser de la voie publique, et c’est pour que la police vienne sécuriser. (…) nous avons fait une lettre d’information pour dire que nous ne pourrons pas assurer nous-mêmes la sécurité, cela devrait être la responsabilité du ministère en charge de la sécurité ». Unanimement, les militants et responsables de Wakit Tamma ont repoussé la marche pacifique.
Des pressions de la part du gouvernement
Les responsables de Wakit Tamma ont indiqué qu’ils subissent une réelle guerre en particulier de la part du ministère de la sécurité publique, et en général du gouvernement. Selon leur porte-parole, le ministère et la commune de N’Djamena ont décidé d’empêcher toute possibilité de se réunir pour réfléchir. « Pour réfléchir, les organisateurs ont besoin d’une salle. Elles sont dans la ville et mises en location. Désormais toutes les salles ont reçu de la pression pour que les membres de Wakit Tamma ne puissent pas se réunir. Hier nous avons annulé un séminaire parce qu’à la dernière minute, la commune de N’Djamena est passée demander la salle que nous avons réservé pour qu’on ne puisse pas tenir notre séminaire », a accusé Soumaïne Adoum Soumaïne.