Après sept mois d’absence sur la scène, la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma relance officiellement ses activités. C’est à travers une conférence de presse organisée ce lundi 29 mai 2023 à la bourse du travail.
La coordination des actions citoyennes Wakit Tamma reprend ses activités. Depuis les évènements du 20 octobre 2022, la plateforme a observé une pause. “Cette date nous rappelle les massacres de nos camarades, le nombre important des personnes torturées, disparues, détenues et exilées, sans oublier le cauchemar de la fin sanglante du DNIS. Malgré tout, nous n’avons pas cessé de travailler et d’assurer nos responsabilités citoyennes”, affirme Soumaïne Adoum, l’un des porte-paroles de Wakit Tamma.
Pour lui, Wakit Tamma et ses partenaires continuent d’être traqués dans toutes les villes du Tchad. Des manœuvres insidieuses sont orchestrées pour écraser et anéantir la coalition, dit-il.
“C’est pourquoi, tout en prenant bonne note de cette disposition liberticide du gouvernement, nous renouvelons ici notre engagement de citoyens responsables et continuons de rêver d’un Tchad mieux gouverné, uni, prospère, un havre de paix”, a réitéré le porte-parole de Wakit Tamma. D’après lui, le fait que le gouvernement considère cette coalition comme un groupe de l’opposition traduit l’acharnement dont les membres sont victimes.
Pourquoi ces mois d’absence de Wakit tamma? Quelles sont les nouvelles stratégies de lutte ? Quelles sont les actions en cours de Wakit Tamma pour le retour des quelques membres en exil. Telles sont les questions des journalistes.
“Nous avons pris du recul depuis les sept derniers mois pour observer, analyser, consulter certains acteurs de la vie politique afin de comprendre les perspectives qui s’offrent au Tchad à l’issue de la 2e transition. Cette fois-ci, nous nous engageons à une autre formule de la lutte qui est l’éducation à la citoyenneté“, explique Soumaïne Adoum.
Devant cette situation, la mission de Wakit Tamma se réadapte pour plus de détermination et d’intelligence dans l’action. “Nous poursuivrons notre travail de dialogue et d’influence en combinant à la fois les actions de sensibilisation des populations, de dénonciation par des manifestations publiques, et les actions de plaidoyer auprès des missions diplomatiques et des organisations internationales“, souligne Soumaïne Adoum.