Malgré la multiplication des établissements d’enseignement supérieur au Tchad ce derniers temps, les parents sont de plus en plus attirés par les universités étrangères au détriment des celles du pays. 

La crainte de l’élasticité de l’année dans les universités du Tchad n’est plus à démontrer. Il faut passer plusieurs années pour espérer finir une année académique. Cette situation amène les parents à avoir plus de préférence pour les universités à l’étranger, peu importe le coût et les risques.

A en croire les uns et les autres, « ce n’est pas parce que la qualité d’enseignement est médiocre dans les universités du Tchad » que les parents préfèrent envoyer les enfants étudier ailleurs. Comme le déclare Assiam, étudiante en licence 2 de communication à l’Université de Yaoundé, « c’est l’élasticité de l’année qui ne nous facilite pas les choses. »

Les parents veulent avoir très vite des enfants qui seront sur le marché de l’emploi mais les universités tchadiennes ne sont prêtes à leur produire cela compte tenu des grèves à n’en point finir qui ne font qu’allonger les années universitaires. Un problème que les étudiants tchadiens connaissent très bien. « A l’université de N’Djamena, on entre jeune et on sort vieux », ironise, Adoum Djimtebaye, étudiant en licence 3 de droit public.

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Les destinations les plus visées par les parents sont les pays voisins du Tchad dont viennent en tête le Cameroun et les autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Pas besoin d’être très nanti pour envoyer son enfant étudier dans un autre pays. « Ce n’est pas parce que j’ai un bon salaire que j’ai décidé d’envoyer mon enfant étudier à l’étranger mais c’est juste un sacrifice que je fais pour la réussite de mon enfant », confie un quadragénaire.

De plus en plus, cette idée d’envoyer les enfants étudier ailleurs qu’au Tchad abondent les parents mais parfois les enfants eux-mêmes en font la demande. Décidément, le nombre des diplômés tchadiens sortis des universités camerounaises dans une année pourrait dépasser ceux formés au Tchad.