EDUCATION : De nombreux élèves n’ont pas fait cours ce 9 novembre dans certains établissements de N’Djamena. Contacté, le secrétaire général du Syndicat des enseignants du Tchad (SET), section de N’Djamena affirme que c’est un problème de communication.

A 9 heures, des bruits se font entendre dans un établissement de la capitale. Que se passe-t-il ? Des parents aux environs de l’établissement s’interrogent. Quelques minutes plus tard, Adnelie sort de la maternelle et rentre de l’école en courant. « Grève! maman, c’est la grève », crie-t-elle, prise de panique. Aussitôt une vague d’élèves quitte la cour de l’établissement et arpente les ruelles des alentours. « Les enseignants nous ont dit de rentrer parce que c’est la grève », explique un élève.

En effet, les cours n’ont pas eu lieu ce jour dans certains établissements scolaires privés et publics. C’est le cas des écoles des quartiers Abena ou encore Boutalbagara dans le 7e arrondissement. Même constat dans quelques structures d’enseignement dans le 9e arrondissement. Dans les lycées Félix Eboué et technique commercial, une grande partie d’élèves se trouvent dehors. Certains reprennent le chemin de la maison. L’on compte un nombre minime en classe.

Néanmoins dans certains établissements privés, les activités scolaires se sont déroulées normalement. Contacté, le censeur du lycée privé La Fontaine, Houzibé Brahim dit avoir été « alerté qu’il y a des perturbations dans d’autres établissements » mais que son établissement n’a connu aucune perturbation pouvant empêcher les cours. « Nous sommes bien en classe. Les cours sont en train de se passer normalement », a-t-il précisé.

Il faut rappeler que le samedi dernier, le Syndicat des enseignants du Tchad (SET), section provinciale de N’Djamena, a appelé ses militants à reprendre le chemin des établissements.


Un problème de communication

C’est un problème de communication, a indiqué le secrétaire général du Syndicat des enseignants du Tchad, section de N’Djamena, Bayana Laoukoura. « Nous avons envoyé le communiqué demandant aux enseignants de reprendre le travail dans différents organes. Seulement deux organes l’ont diffusé », informe-t-il. « Il se trouve que ces deux organes ne sont pas beaucoup suivi par les camarades militants », ajoute le secrétaire général du SET, section de N’Djamena.

Au sujet de la suspension de la grève, « la base n’a pas été consultée », a fait comprendre le SG Bayana Laoukoura. « C’est ce qui est à l’origine des problèmes. Tout de même, on va demander à la base une retenue afin de régler le problème. Après cela, nous allons attendre le gouvernement, car il a fait des promesses », conclut-il.