La Banque mondiale a triplé son portefeuille d’investissement au Tchad. Selon le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, les priorités pour le Tchad demeurent la lutte contre l’insécurité alimentaire, l’accès à l’énergie et à des structures de santé et d’éducation.
Le Tchad et bien d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont confrontés à des défis de développement importants. Au regard de ces défis, tous les secteurs semblent être prioritaires.
Au Tchad, selon le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, la priorité demeure la lutte contre l’insécurité alimentaire. « Ça mérite une grande attention. Et donc il faut créer des conditions de développement résilient du secteur de l’agriculture pour essayer de réduire le risque de l’insécurité alimentaire », oriente-t-il.
Les autres domaines prioritaires qui méritent également une certaine attention sont l’éducation et l’accès à l’énergie. Au Tchad, malgré le potentiel qui existe, seulement 11% de la population a accès à l’éducation, à l’énergie. alors que le potentiel existe. Sur le plan scolaire, 9 enfants sur 10 finissent l’école, peut-être, sans toutefois avoir des capacités de lire correctement ou de faire des calculs de base et beaucoup ne viennent pas à l’école. « Il faut donc créer d’accès à l’éducation et aussi créer des conditions d’un système éducatif qui soit propice », conseille le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans le domaine de l’énergie, l’accès à l’électricité reste un véritable luxe. Pourtant le Tchad est un pays pétrolier et un pays très ensoleillé.
« Il y a un pack disponible à faire un mix énergétique soutenu par le programme de renforcement de capacité qui doit permettre au Tchad d’accroître et d’accélérer l’agenda de l’accès à l’électricité », fait-il savoir. Il y a aussi le secteur de la santé et celui du développement numérique. « Voilà quelques secteurs qui nous paraissent extrêmement importants. Et quand on met tout ça dans le contexte de changement climatique, il est aussi urgent pour nous de voir comment on aide le Tchad à s’adapter à ces effets à travers un programme de développement qui soit beaucoup plus résilient », explique-t-il.