Le procureur de la République a suspendu ce 12 octobre l’affaire des trois leaders de Wakit Tamma. Une décision liée à une subtilité juridique.

L’affaire des trois leaders de Wakit Tamma est suspendue par le procureur de la République. Ils ont été déférés au parquet ce mardi 12 octobre. Après audition, le procureur a décidé de les relâcher provisoirement.

Une décision qui a été prise, car la plainte de la police judiciaire vise également deux avocats du collectif qui défend les trois leaders de Wakit Tamma. Il s’agit de Me Max Loalngar, le premier responsable de Wakit Tamma et de Me Koudé Mbaïnaissem.

Pour que cette affaire ait une suite, le parquet doit passer par le conseil de l’ordre des avocats du barreau du Tchad. Cela pour lever l’immunité des deux avocats cités dans l’affaire.

La procédure engagée par la police judiciaire n’a pas été appréciée par Me Max Loalngar. “Pour ma part je pense que c’est une véritable forfaiture. Les camardes n’ont pas été pris en flagrant délit. D’ailleurs aucun de ceux-là n’a marché ce jour, parce que la marche n’a pas eu lieu”, a dénonce Me Max Loalngar à sortie du parquet. Selon lui, il n’y a pas de preuves dans cette affaire. “Dans le dossier, il y a un PV d’huissier qui est allé visiter un parking(…) avec plein de véhicule caillassés. On ne pourrait pas dire qu’il existe un lien de causalité entre la vue de ces véhicules et les événements qui se sont produits”.

Pour rappel, les trois leaders de Wakit Tamma notamment Barka Michel, Sitack Yombatinan Béni et Marting Félix sont accusés d’attrouppement ayant causé de trouble à l’ordre public, atteinte à l’intégrité corporelle et destruction de biens publics.

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