Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David a ouvert ce 13 octobre à N’Djamena l’atelier de validation de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur au Tchad. Un atelier financé par la fondation pour le renforcement des capacités en Afrique(ACBF) à travers le projet d’appui à la formation des agents de l’administration publique (PROFAP).

L’objectif général de l’expertise est d’élaborer une stratégie nationale de l’enseignement supérieur au Tchad à partir d’un diagnostic approfondi du secteur. De manière spécifique il s’agira  de faire un état des lieux de l’enseignement supérieur au Tchad, qui établit clairement la problématique, les enjeux et les défis liés au développement du secteur au regard des politiques et stratégies menées ces vingt dernières années.

Pour le coordonnateur du Projet d’appui à la formation des agents de l’administration publique (PROFAP), Abdel Hakim Ibet, l’enseignement supérieur est aujourd’hui au cœur des débats sur le développement. Nous avons ici au Tchad une population trop jeune appelée à être active prochainement sur le marché du travail a-t-il déclaré. C’est une opportunité pour le Tchad de créer un capital humain qui sera une ressource précieuse puisqu’elle sera le moteur de la transformation économique du pays à moyen et long terme dit-il.

Ouvrant l’atelier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a salué cette initiative car elle vient à point nommé pour soutenir son département à un moment où il s’est engagé dans une dynamique de réflexion orientée vers l’amélioration de la qualité du système à tous les niveaux.

Pour Houdeingar David au-delà de l’instabilité chronique qui caractérise les établissements de formation supérieurs, laquelle instabilité est due surtout aux mouvements de grèves répétitives des enseignants et des étudiants, la problématique du sous-secteur de enseignement supérieur repose fondamentalement sur l’insuffisance du personnel enseignant qualifié, l’absence ou vétusté des infrastructures et des équipements dédiés à la formation, la massification des effectifs d’étudiants au regard des ressources budgétaires nécessaires pour mieux organiser les œuvres universitaires.