CINÉMA-La jeune réalisatrice tchadienne, Hanifa Ali Oumar a fait la première projection de son film, intitulé “Une femme, un destin”, à l’Institut Français du Tchad, ce mercredi 14 avril 2021. C’est en présence de ses parents, amis et hommes des médias.


“Une femme, un destin” est un film fiction d’environ 45 minutes, qui est inspiré d’une réalité tchadienne. Il traite de grands thèmes comme la scolarisation des filles, le veuvage et l’autonomisation économique des femmes.


Le film retrace la vie de l’actrice principale Achta, une veuve mère de deux enfants, qui a arrêté l’école en classe de 5ème. Elle été trompée et épousée par un homme du nom Al-hadj. Mais ce dernier n’arrive pas à satisfaire les besoins de sa jeune femme. Ce qui rend la vie invivable à cette femme, qui reste toujours perdue dans ses pensées.

Un jour, “le malheur n’est jamais éternel” et comme le dit un adage, “le malheur prépare la route au bonheur”, Achta qui demeure toujours pensive, s’est fait ramasser par une voiture. Mais c’est un accident bénin. Au volant de cette voiture, Amalkher, l’ancienne condisciple d’Achta. Celle-ci a changé complètement les conditions de vie d’Achta avec un prêt d’argent. C’est son appui financier qui a permis à Achta de se lancer dans le commerce et ainsi changer sa vie.

Mais l’autonomisation de cette dernière n’a pas plu à son mari qui lui demande de faire un choix entre son commerce et lui. Le film s’achève sur cette scène et laisse les téléspectateurs sur leur soif.

A travers ce film, Hanifa dit vouloir interpeller les parents sur l’importance de la scolarisation des filles et l’autonomisation économique de la femme au sein de la société et au sein de sa propre famille.


A savoir, ce film dont le projet a commencé en 2016 a comme acteurs : des comédiens et une chanteuse. En mars 2020, le film a été sélectionné lors d’un festival du cinéma indépendant, à Bafoussam au Cameroun, où il remporte le prix spécial du jury. Mais il a aussi été sélectionné à New-York et à Zanzibar.