Au centre don Bosco dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, plusieurs étudiants tchadiens ressortissants des universités camerounaises sont bloqués. Ils n’arrivent pas à trouver des bus pour repartir au Cameroun.
Regards frustrés, bagages à côté, c’est le climat qui prévaut ce matin du 10 juin au Centre des jeunes Don Bosco de N’Djamena. Plusieurs étudiants sont en attente de potentiels bus pour pouvoir voyager et regagner leurs lieux de formation au Cameroun. « D’après les informations qu’on a reçues à travers les medias, le délai du dernier tour de voyage est pour aujourd’hui. Mais à notre grande surprise quand on est arrivé ce matin, on nous a fait comprendre que le dernier délai c’était plutôt hier et que les derniers bus sont déjà partis », explique Félix Alladoum, étudiant. D’après lui, il y avait trois bus ce matin au centre don Bosco, mais « ils sont tous repartis au garage », déplore-t-il.
«C’est vraiment injuste que le délai pour le départ prenne fin aussitôt », renchérit Tahir Taha, étudiant à l’université de Douala. Il précise qu’il y a encore beaucoup d’étudiants ressortissants des universités camerounaises à N’Djamena. Selon les témoignages, les étudiants ont essayé plusieurs fois de négocier avec les autorités en charge de la sécurité mais les tentatives n’ont abouti à rien. « On a délégué 5 personnes pour rencontrer les responsables du commissariat du 7e arrondissement mais elles n’ont pas été reçues » dit-il.
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Pour seule issue, ces étudiants envisagent de négocier avec les agences de voyage pour espérer trouver des bus et regagner leurs camarades partis il y a quelques jours. « Les bus étaient gratuits mais comme on est devant une situation critique, on va essayer de négocier avec les gens de l’agence. Chacun paiera 15 mille francs CFA pour qu’ils nous laissent à Koutéré et on va continuer pour nos destinations », explique Tahir Taha.
Pour rappel, les cours ont repris depuis le 1er juin dans les universités du Cameroun. Après plusieurs démarches auprès des autorités tchadiennes puis camerounaises, plusieurs vagues d’étudiants sont reparties il y a quelques jours.
Mouni Nguemadji Laurea