A N’Djamena, une agence de voyage dénommée Kerim business travel agency aurait escroqué ses clients. Elle a vendu des faux billets d’avions à une trentaine de clients puis a fermé ses portes. Une partie des clients a saisi la police.  

Sur les visages des plaignants, c’est une expression de déception qui s’affiche. Ils sont venus pour la troisième fois au commissariat central de N’Djamena pour réclamer le droit sur cette affaire qu’ils trouvent floue depuis plus de deux semaines.

Ils sont au total une dizaine de personnes, hommes et femmes d’affaires ainsi que des étudiants à se constituer en collectif pour porter plainte contre une agence de voyage à N’Djamena dénommée ’’Kerim business travel agency’’. « J’ai pris mes billets, au total quatre pour un étudiant, ma fille malade, ma nièce et moi il y a presque deux semaines. Le tout équivaut à 2 313 000f francs CFA. Je viens à l’aéroport et le chef d’escale m’a dit que madame vos billets ne sont pas valables », témoigne l’une des plaignantes sous l’anonymat.

Elle poursuit qu’elle a tenté d’avoir des explications face à ce fait, mais la porte de l’entreprise lui a été fermée. « Le lundi matin je me retrouve à l’agence Kerim business agency pour demander des comptes, mais l’agence est fermée à clé. Et vers 11 heures, les parents du responsable de l’agence m’informent qu’il a quitté le Tchad’’, ajoute-t-elle.

Selon les clients, des démarches ont été faites auprès de l’agence dite de voyage mais n’ont pas abouti à un résultat. « Leur famille a essayé de nous amadoué qu’on va faire ceci cela, qu’on reconnaît les faits et on va prendre attache avec vous pour vous trouver des solutions. Après trois rendez-vous pris avec la famille, on s’est rendu compte que c’était du n’importe quoi. On a préféré aller directement au niveau du commissariat central pour réclamer notre droit », informe l’un d’entre eux qui se fait porte-parole, Lol Brahim.

Au sein l’agence, les portes sont fermées. Aucun n’employé ne se présente. L’une des proches du responsable de ladite agence  informe que le responsable Bachar Abdelkader Bachar, est à Malabo pour l’heure.

Le collectif est composé d’une dizaine de personnes, mais Lol Brahim indique qu’à l’aéroport on les a informés qu’une vingtaine de personnes seraient venus présenter la même qualité de billet d’avion. Il a décidé de saisir la police pour entrer dans ses droits. « Nous avons donné de l’argent cash, vous connaissez ce que c’est qu’une agence de voyage ? On t’impose automatiquement de l’argent cash (…) ce n’est pas normal. Il faut que l’Etat ouvre une enquête sur ces bandes organisées à ciel ouvert pour escroquer les citoyens tchadiens ». Pour l’instant, l’affaire est entre les mains de la police.