La cérémonie de la signature d’un protocole d’accord pour le Projet d’Assistance technique à la Restauration des fonctions écologiques et économiques du bassin du lac Tchad (PARFEBALT) a eu lieu ce 20 mars. L’événement qui s’est déroulé au sein du siège de la Commission du bassin de lac Tchad (CBLT) a rassemblé des représentants de la Banque africaine de Développement (BAD) et des membres du gouvernement tchadien.

Le PARFEBALT, qui bénéficie d’un budget total de 7,8 millions d’unités de compte, se focalise sur trois axes principaux. Tout d’abord, il vise la revitalisation du lac Tchad à travers des études techniques et environnementales indispensables. Ensuite, le projet prévoit l’amélioration du suivi hydrométéorologique pour mieux anticiper les impacts des changements climatiques. Enfin, un accent particulier sera mis sur le renforcement des capacités institutionnelles afin d’assurer une gestion efficace et durable des ressources.

Selon l’Ambassadeur Mamman Nuhu, Secrétaire exécutif de la Commission du bassin du lac Tchad et chef de mission de la Force multinationale mixte, ce projet ambitieux s’inscrit dans le cadre plus large d’une gestion intégrée des ressources en eau, avec pour objectif de renforcer la résilience des populations locales face aux effets néfastes des changements climatiques. En effet, le bassin du lac Tchad, qui abrite plus de 47 millions d’habitants, nécessite une attention particulière pour garantir un développement économique durable tout en préservant son écosystème fragile. Les zones d’intervention du PARFEBALT incluent le Cameroun, le Niger, le Nigeria, la République centrafricaine et le Tchad. La mise en œuvre de ce projet est prévue entre 2025 et 2028, offrant ainsi un cadre temporel propice pour réaliser ces objectifs cruciaux.

“C’est la première étape du projet qui vient d’être réalisée, il faut donc une étude approfondie des faisabilité pour savoir où et comment ils doivent intervenir parce qu’il y a certains endroits tel que le Logone et le Chari ensablés, donc il faut dégager le sable et stabiliser et surtout éviter de créer des dégâts ailleurs. Raison pour laquelle intervient l’importance de l’étude approfondie. Et après cela nous ferons recours aux bailleurs de fonds pour financer le projet cette étude de faisabilité pourra durée 18 mois”, explique le Secrétaire exécutif de la CBLT.

Le représentant du Ministre de l’Eau et de l’Energie par ailleurs Secrétaire général dudit ministère, Nour Saleh Haggar souligne que cet événement symbolise une avancée majeure dans notre engagement commun pour la sauvegarde notre héritage commun, le lac Tchad, et le développement durable du bassin du lac Tchad. “Ensemble, nous devons poursuivre sur cette voie, avec détermination et solidarité, afin d’assurer un avenir meilleur aux générations actuelles et futures des populations du Bassin du Lac Tchad”, appelle-t-il.

De son côté Fatimé Haram Acyl, Ministre délégué auprès du Ministre des Finances, chargée de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, représentant le Gouverneur du Groupe de la Banque africaine de Développement pour le Tchad, explique que la dégradation progressive de ce héritage commun, le bassin du Lac Tchad, n’est pas seulement un défi environnemental, mais aussi une question de survie pour des millions de nos concitoyens qui en dépendent pour leur alimentation, leur économie et leur stabilité. “Aujourd’hui, avec la signature de cet accord entre la Commission du bassin du lac Tchad et la BAD, nous franchissons une étape décisive vers des solutions concrètes et durables”, indique-t-elle.