31 décembre 2019 – 31 décembre 2020. Cela fait exactement un an que l’ancien Premier ministre et président du parti Cap-sur, Joseph Djimrangar Dadnadji, est décédé, à N’Djamena, de suite d’une maladie. Il était mort à l’âge de 65 ans.
Un an déjà que le président du Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (CAP-SUR), Joseph Djimrangar Dadnadji, est décédé. C’est autour de 17 heures que la nouvelle est tombée. Ce 31 décembre 2019, la nouvelle a retenti sur l’étendue du territoire national.
Djimrangar Dadnadji est né le 1er janvier 1954 à Bebo-Pen dans la région du Mandoul, où il fera son cursus scolaire. L’ex-Premier ministre quittera sa région natale en 1970 pour Fort-Lamy (ancien nom de N’Djamena) pour s’inscrire à la section préparatoire de l’Ecole normale supérieure de l’Afrique centrale puis l’ENAM en 1973. Dad, comme aiment l’appeler ses proches, entamera des études en Droit et techniques juridiques à l’Université de N’Djamena et l’Université française Poitiers jusqu’à sa thèse option Finances publiques en 1987.
Son parcours au sein de l’administration tchadienne
À quatre ans de la guerre civile de 1979, Djimrangar Dadnadji sera intégré à la Fonction publique comme administrateur civil adjoint stagiaire. Il occupera plusieurs postes de responsabilité dans les préfectures d’alors comme le Moyen-Chari, la Tandjilé avant de regagner le ministère de l’Education nationale comme directeur général.
Le natif du Mandoul sera nommé ministre du Plan, puis ministre de l’Environnement et de l’Administration du territoire. Directeur de cabinet civil puis secrétaire général à la Présidence de la République, Joseph (son nom de baptême) Djimrangar Dadnadji finira par être nommé Premier ministre en janvier 2013. Mais son séjour à la Primature a été écourté par une motion de censure à l’Assemblée nationale. Dad démissionne le 21 novembre 2013 soit 11 mois de service. Après son départ de la primature, JDD s’inscrira en master en 2014 pour les études théologiques et cycle doctoral à l’Institut universitaire pour le développement de Mokolo au Cameroun. Malheureusement il n’a pas pu finir ce cycle.
Sa vie politique
Joseph Djimrangar Dadnadji fut l’une des figures de proue du régime MPS. Membre du Bureau politique national, il a été la force du Mouvement Patriotique du Salut dans le Mandoul. En 2013, en désaccord avec ses camarades, celui-ci claque la porte du MPS et démissionne avec fracas qualifiant le parti de « monstre ». Il fonda la même année sa propre formation politique dénommée CAP-SUR (Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République). Investi par son parti, JDD se présenta à l’élection présidentielle de 2016 obtenant 5% de voix.
En dehors de l’administration, il a été enseignant dans les années 1980 à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature du Tchad. Joseph Djimrangar Dadnadji etait également professeur et membre du staff de l’Université privée Emi Koussi. Dad a été aussi pasteur et officiait souvent à l’assemblée chrétienne La Bonne Nouvelle de N’Djamena ainsi qu’à l’ACT Jérusalem.