La porte-parole de la coalition « trop c’est trop » Narmadji Céline a tenu un point de presse relatif à la crise sociale ce matin 11 Novembre dans les locaux de l’INADES formation à N’Djamena. Elle propose la dissolution de quelques institutions budgétivores et demande l’annulation pure et simple des 16 mesures édictées par le gouvernement.

« L’argument de la baisse récente du prix du baril de pétrole pour justifier la crise ne tient pas la route car le commun des mortels des tchadiens sait que la crise est due à la mauvaise gouvernance », déclare la porte-parole. Il est donc inconcevable de demander aux fonctionnaires de payer  le pot cassé pour faire souffrir les ménages. Pour la coalition, si le souci des 16 mesures est de faire l’économie pour réduire le budget de l’Etat, la coalition propose la suppression des institutions non seulement budgétivores mais qui ne servent à rien. Au registre de ces institutions, la coalition cite : la haute cour de justice, la cour de compte, le conseil économique, social et culturel, le haut conseil de la communication, la médiateur nationale et le collège de contrôle et de surveillance des ressources pétrolières.

En plus de cette proposition, la coalition suggère la réduction du nombre des membres du gouvernement à 16, de diminuer le train de vie des membres du gouvernement, revenir à l’ancienne découpage administrative (14 préfectures), afin de diminuer le nombre des gouverneurs et des chefs de départements, limiter les voyages inutiles du chef de l’Etat et annuler les locations abusives des bâtiments du clan et des courtisans du régime par le gouvernement…

Pour terminer, la coalition exprime sa solidarité avec la population qui souffre depuis 26 ans et soutient fermement l’action des syndicats tendant à obtenir l’annulation des 16 mesures.