EDUCATION – Le Programme alimentaire mondial des Nations-Unies (PAM), le Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations-Unies pour les Populations (FNUAP) ont lancé un programme conjoint pour renforcer l’accès des filles et des adolescentes à une éducation de qualité dans les provinces du Logone oriental et du Lac.
Pour une durée de deux ans, cette initiative s’intègre dans les efforts du gouvernement tchadien pour développer le capital humain et renforcer la cohésion, la stabilité et la productivité des communautés.
Selon le point de presse produit par les instituions précités, au Tchad, près de la moitié des jeunes ne sont jamais allés à l’école. En moyenne, un élève sur quatre redouble sa classe, tandis que les filles sont deux fois moins présentes que les garçons. Le passage du primaire au secondaire est un moment critique dans la vie d’une fille. Une sur deux quitte l’école pour être mariée avant l’âge de quinze ans.
Pour pouvoir les retenir plus longtemps, le PAM fournira des repas scolaires, l’UNICEF renforcera les aspects éducatifs, nutritionnels et d’eau et assainissement, et le FNUAP préservera leur santé sexuelle et reproductive. Cette approche intégrée vise à couvrir tous leurs besoins. Au total, 36 000 filles et adolescentes accéderont à l’école grâce à cette initiative conjointe, financée par le peuple du Canada.
« L’éducation des filles est nécessaire pour un développement durable, car une fille instruite peut prendre sa vie en main et veiller à ce que ses enfants aient une éducation de qualité », a indiqué le directeur adjoint au Programme du PAM au Tchad, Pascal Diro. « Les investissements dans le capital humain par le biais de programmes de santé et de nutrition scolaires sont très rentables et s’étendent au-delà de la cour de l’école », a-t-il ajouté.
« L’éducation est un droit fondamental pour tous les enfants, filles et garçons. Offrir un paquet intégré pour faciliter l’accès des filles à l’école est un moyen sûr pour les maintenir le plus longtemps possible à l’école et assurer leur avenir. Investir dans l’éducation des filles est l’intervention la plus transformatrice », a indiqué Dr. Viviane Van Steirteghem, représentante de l’UNICEF au Tchad.
« L’éducation des filles est le levier principal de l’autonomisation de la femme et contribue énormément à la capture du Dividende Démographique », a expliqué Dr. Njiki Dounou Rostand, représentante du FNUAP au Tchad.
Ce projet innovateur a été lancé lors d’une cérémonie tenue à N’Djamena, en présence du directeur général du ministère de l’Education nationale et de de la Promotion civique, M. Mahamat Seid Farah.