Le président du parti Front populaire de libération, Takilal Ndolassem Hilaire, a animé une conférence de presse, ce vendredi, 02 septembre 2022 à N’Djaména. Au centre de cette conférence, la situation socio-politique actuelle du Tchad et la position du parti pour les futures élections.

C’est une conférence sans langue de bois. En ouvrant ce moment d’échange entre lui, les autres membres de son parti et les journalistes, le président du parti Front populaire de libération du Sud a d’abord fait une brève historique de ce parti qui selon lui est « née des frustrations que nous avons eu vis-à-vis des conflits éleveurs-agriculteurs », mais aussi des multiples massacres que connait la partie sud du Tchad. « C’est toutes ces frustrations, toutes ces injustices et inégalités qui ont fait que nous avons créé le Front populaire de libération du Sud », a-t-il tenu à préciser.

Répondant à certaines langues qui disent que Takilal a trahi ceux qui ont cru et qui croient en lui, en participant au dialogue national inclusif en cours, l’homme répond d’un ton direct : « Nous ne sommes pas là parce que nous avons trahi qui que ce soit ou parce que nous avons trahi nos objectifs. Nous sommes là pour donner une chance ».

Il a saisi l’occasion pour appeler ceux qui jusque-là ne sont pas convaincus de ce dialogue à se joindre à eux pour la paix définitive au Tchad, car pour lui « c’est la dernière chance » que le pays a pour se réconcilier et aller de l’avant.

Lors du déroulement du dialogue national inclusif, la proposition des membres du présidium a fait vaciller négativement la salle et Takilal faisait partie de ceux qui ont boudé la proposition des membres du présidium en disant : « Pourquoi il n’y a que des Mahamat ? » Cette déclaration a fait le tour de la toile. La conférence de presse de ce vendredi a été l’occasion pour lui d’expliquer à la population ce qu’il voulait exactement dire.

« Nous sommes 38 groupes à avoir signé l’accord de Doha. Et les trois noms qui ont été retenus par le CODNI pour faire membre du présidium, c’est les Mahamat et ils sont tous du même village. C’est ce que je dénonçais », s’est-il justifié.

Takilal vise-t-il la Présidence ? Cette question est sur plusieurs lèvres. Sa réponse ne s’est pas faite aussi attendre.  « Être président ce n’est un but en soi mais c’est nos idées. Comment faire pour que nos idées soient prises en compte pour la majorité de nos compatriotes, c’est ça l’objectif. Notre objectif ce n’est pas d’être président », a-t-il lâché.

La fédération, c’est la fin que vise le Front populaire de libération du Sud et durant toute la conférence, ce mot a dominé les interventions de son président Takilal Ndolassem Hilaire, qui croit que c’est le seul moyen d’amorcer le développement du Tchad.