En milieu de l’année 2020, une jeune femme quitte son mari quelque temps après qu’il a été admis à la retraite. Le sexagénaire est par la suite décédé. Le couple vivait dans le 9e arrondissement de N’Djaména.

Après une dizaine d’années de concubinage, monsieur X, avait décidé, au début du mois de mai 2019, d’apporter la dot de mademoiselle Y, qui devient sa deuxième épouse. Elle est âgée d’une vingtaine d’années et mère de deux filles. C’était une cérémonie sobre, traduisant son caractère symbolique. Cependant, certains convives s’étaient plaints du banquet, pour n’avoir pas pu remplir à satiété la panse.

Au regard de cette modeste cérémonie, quelques curieux du quartier Walia barrière et mauvaises langues, murmuraient déjà la fin prochaine de ce couple. Car, selon eux, le monsieur étant un haut cadre de l’État, rien ne pouvait justifier cette « déconvenue ».  

De retour à la maison louée par son mari depuis 2015, dont le loyer coûtait environ 50.000 F/mois, madame Y, multiplie des signaux inhabituels, très vite captés par le voisinage. Pour d’aucuns, ses menus s’étaient appauvris, passant des grosses carpes et poulets, aux sauces gombo. Les querelles entre X et Y étaient également récurrentes. Elle est même soupçonnée d’entretenir des relations extraconjugales.

Le monsieur commençait à réaliser des économies pour tenir ses deux foyers. Son état de santé commençait à se dégrader. Sa deuxième épouse donnait l’impression de tenir le coup. Jusqu’à la fin du 1er semestre de l’année 2020 où elle décida de montrer sa face cachée. Son mari venait alors de prendre sa retraite.

Elle l’accuse de n’avoir rien fait pour assurer sa « sécurité ». Les tentatives du sexagénaire pour la convaincre sont vaines; elle quitte la maison de location. Rongé par la maladie et cet abandon, monsieur X, a rendu l’âme en septembre dernier.