MEDIA – Dans un article publié sur son site ce 19 décembre, RSF révèle les “conditions de détention exécrables” du  directeur de publication Martin Inoua Doulguet, condamné à trois ans pour diffamation et association des malfaiteurs informatiques.

Trois mois se sont déjà écoulés. Martin Inoua Doulguet croupit à la maison d’arrêt d’Amsinéné au nord de N’Djamena. Selon Reporters sans frontières (RSF) qui a publié un article intitulé « RSF révèle des conditions de détention exécrables d’un journaliste, le condamné vit dans des conditions humainement indescriptibles. « Le directeur de publication de Salam Info croupit dans une cellule de fortune, dort à même le sol et doit payer pour bénéficier de toilettes propres », récite RSF.  

« Quelques tiges de dattier, du plastique, des tôles amoncelées, et un espace insalubre qui fait à la fois office de douche et de toilettes. Il faut payer 3 000 francs CFA toutes les deux semaines pour avoir accès à des toilettes et une douche plus propres”, raconte à RSF le directeur de publication du tri-mensuel Salam Info. 

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Témoignage à l’appui, RSF cite un avocat français qui a rendu visite récemment à Martin Inoua Doulguet. “Il existe un endroit appelé le ‘bateau’, une sorte de mitard extrêmement glauque dans lequel le journaliste a été malmené par les prisonniers qui s’y entassent après avoir été préalablement bastonné”, a rapporté l’avocat français à RSF. “En plus d’être privé de sa liberté pour ce qu’il a écrit, ce journaliste se trouve dans des conditions de détention abominables. Insalubrité, agression, tout est fait pour l’humilier”, dénonce Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

De tout ce qui précède, RSF dénonce des conditions de détention indignes et demande sa remise en liberté. “Nous demandons aux autorités de mettre fin à ces mauvais traitements et à cet acharnement en remettant ce journaliste en liberté provisoire en attendant la suite de la procédure”, ordonne RSF.