Le ministre tchadien de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bâchir, a annoncé mardi la réouverture de frontière de son pays avec la Libye, à un seul point à Wour, dans la région frontalière du Tibesti, selon la télévision publique.
Face au péril qui menace l’intégrité du territoire national, le gouvernement tchadien avait décidé, le 5 janvier 2017, de fermer la frontière terrestre avec la Libye et de déclarer les régions frontalières de la Libye zones d’opération militaire.
“Ces décisions sont d’application immédiate”, avait déclaré le premier ministre tchadien, Pahimi Padacké Albert qui entendait, par ces deux décisions, parer à toute éventualité susceptible de troubler la quiétude des populations dans ces régions et de menacer la paix à l’intérieur des frontières de son pays.
Des instructions fermes ont été données par ailleurs à toutes les autorités administratives et militaires des régions concernées afin de mettre en œuvre les décisions gouvernementales et faire échec à toute tentative d’infiltration du territoire national par des groupes terroristes.
“Le gouvernement tient à mettre en garde tous ceux qui pourraient être tenté par une quelconque aventure sur la moindre parcelle de notre territoire national”, avait prévenu M. Padacké Albert.
Fin décembre 2016, le gouvernement tchadien avait constaté avec regret une dégradation forte inquiétante de la situation sécuritaire en territoire libyen avec un risque réel de débordement sur le territoire national.
La mise en déroute de Daesh en Libye grâce aux efforts conjugués des acteurs nationaux et internationaux avait entraîné la dispersion des forces de cette organisation terroriste. Lors de leur débâcle, quelques groupes terroristes isolés ont convergé vers le sud de la Libye c’est-à-dire à la frontière nord du Tchad qui se trouve ainsi potentiellement exposé à une grave menace d’infiltration des mouvements terroristes.