Les Tchadiens passent des moments difficiles sans électricité ni eau potable, le gaz butane est difficilement trouvable dans les points de distribution. Pourquoi il y a tant de coupures d’électricité et d’eau potable? Pourquoi il y a pénurie de gaz butane? Pour quelle raison les réseaux sociaux sont-ils restreints ? Le consommateur reste sans réponse. Car, aucune explication officielle n’est donnée.  

Si l’Association de défense des droits de consommateur (ADC) a dans un communiqué de presse plaidé pour l’accès aux services essentiels du consommateur, c’est en connaissance de cause. En fait, N’Djamena vit au rythme de délestage et de coupure d’eau depuis plus de six mois. De délestage sélectif, de retard dans le dépannage, de la fourniture inéquitable de l’électricité. En plus, viennent s’ajoutent les pénuries des hydrocarbures qui plongent le consommateur n’djamenois dans un désarroi. Dans cet imbroglio, les responsables de divers services concernés à savoir la société nationale d’électricité (SNE), celle d’eau (STE), la raffinerie de Djermaya, le gouvernement, se sont murés dans un silence notoire. Le gouvernement n’a pas communiqué au sujet de la restriction des réseaux sociaux, la SNE non plus sur les délestages intempestifs et sélectifs, la STE muette, la raffinerie bouche bée. Alors que sous d’autres cieux, au moindre mouvement, une communication officielle est faite pour éclairer l’opinion. Même si côté SNE, des efforts de communication ont été faits, ce n’est pas suffisant.

Ce silence laisse pantois l’usager de ces services et rend coupables les autorités en charge. Ce genre d’attitude est un manque de respect à l’endroit de l’usager qui pourtant a de droits et est lié à ces entités par de contrats de service. Le consommateur n’en peut plus de se remettre aux humeurs des différents techniciens de ces services.

Le consommateur a des droits. Et les revendiquer est un devoir. Le moindre respect qu’il faut le lui témoigner c’est de communiquer avec lui. Peut-être que la négligence vient du fait que ces entreprises sont celles de l’Etat et celui-ci s’impose comme le Léviathan. Si c’est le cas, une réforme s’impose pour les services d’eau et d’électricité. Au cas contraire les privatiser.