La marche pacifique des étudiants prévue pour le mercredi 28 septembre 2016 n’a pas eu lieu. Cela est dû à la présence massive des forces de l’ordre qui ont quadrillé la ville. Cette interdiction notifiée par l’arrêté N°0112 du ministre de la sécurité publique et de l’immigration Ahmat Mahamat Bachir a mécontenté les étudiants qui sont passés outre pour exprimer leur ras-le-bol en cassant, brûlant des véhicules administratifs.

Sur l’avenue Goukouni Weddey au quartier Ardep Djoumal, une voiture a été cassée et des débris de pare-brise jonchent la voie bitumée. Des pneus ont aussi été brûlés dans différentes rues. « Nous avons brulé une voiture », nous confirme une source estudiantine. Dans les rues, les forces de l’ordre tirent et arrêtent tout ce qui bouge ; même les jeunes des quartiers sont arrêtés. Le cas légions est celui des jeunes qui sont venus légaliser des documents chez un notaire près de la radio nationale et qui ont été interpellés par la police avant d’être relâchés.

Les forces de l’ordre évacuent au fur et à mesure les véhicules brulés pour ne pas laisser des traces. Selon des sources estudiantines, la police est descendue dans les locaux des universités arrêter certains étudiants et ramasser leurs motos. Pour l’instant, l’on note la mort d’un manifestant. Rappelons que les 4 leaders de l’Union Nationale des Étudiants Tchadiens (UNET) ont été arrêtés hier matin au commissariat central et transférés à la coordination de la police judiciaire derrière le lycée sacre cœur.