Le 25 novembre, la communauté internationale célébrera la journée mondiale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Au Tchad, au cours de 12 derniers mois, l’ONG ’’Voix de la femme’’ a enregistré près de 49% de femmes violentées.
Le 17 février 2021, une femme au foyer la nommée Yanyam a fait l’objet d’une violence conjugale au quartier Farcha Djougoulié, dans le 1er arrondissement de N’Djamena. Elle a été battue par son époux. Evacuée aux urgences elle a succombé suite à ses blessures. Une affaire qui est loin d’être un cas isolé.
Le 23 octobre, une mineure a été violée à Bardé, une localité situé à Linia, sortie Est de N’Djamena. L’acte a été commis par un homme âgé de 23 ans. Un cas qui a poussé le premier responsable du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Deby à réagir.
Encore…
Dans le même mois, Haoua une femme âgée de 25 ans a subi des tortures de la part de son conjoint. Ses appareils génitaux ont été détruits selon les informations.
Le cas le plus le récent est celle d’une jeune femme poignardée au sein gauche par son mari le 20 novembre. Transportée à l’hôpital, elle a rendu l’âme. La scène s’est déroulée au quartier Goudji, dans le 2ème arrondissement de N’Djamena. Ces cas ont suscité des réactions sur la toile et dans les médias traditionnels.
2020-2021, environ 49% de femme violentées
Au cours de 12 derniers mois, l’ONG ’’Voix de la femme’’ a enregistré près de 49% de femmes, qui ont déclaré avoir été blessées suite d’acte de violence. Selon l’ONG, parmi tant d’autres, la violence physique est récurrente. ’’ Surtout le poignard, les coups de poing et les bastonnades’’, précise le président du comité d’organisation des 16 jours d’activisme, Hadid David Ngargoto.
Les mobiles qui expliquent cette recrudescence de violence sont loin d’être connus. ’’Dans notre pays, les femmes et les filles sont réticentes par rapport à ce sujet de violence. Beaucoup trouvent que ce sujet est tabou et elles préfèrent souffrir avec ce qu’elles ont subi’’ indique, Hadid David Gargoto.
Pour réduire le taux violence au pays, ’’Voix de la femme’’ compte s’appuyer sur la 4ème édition des 16 jours d’activisme pour sensibiliser la population. Elle veut passer porte par porte, faire des émissions radiophoniques, campagnes pour toucher un grand nombre.
Depuis trois ans, l’ONG ’’voix de la femme’’ organise les 16 jours d’’activisme au Tchad. Elle en est à la 4ème édition. Une initiative qui appelle au partage d’information, à la mobilisation et à la sensibilisation pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.