N’DJAMENA, 9 mars (Xinhua) — A l’occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée vendredi, la Première dame du Tchad, Hinda Déby Itno, a appelé les décideurs, leaders d’opinion et parents à éduquer leurs filles et à les envoyer à l’école.

“Eduquer une jeune fille, c’est lui donner la possibilité d’éviter de contracter le virus du SIDA et les grossesses indésirées. Une fille scolarisée aura une meilleure santé et veillera sur ses enfants”, a déclaré Mme Déby Itno. Elle a ajouté que les femmes qui ont bénéficié d’une éducation sont moins susceptibles de mourir durant la grossesse ou l’accouchement.

Selon des données du ministère tchadien de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation, il y a 78% d’analphabètes au Tchad qui compte 11 millions d’habitants. Ce taux présente de fortes disparités selon le genre: 69% chez les hommes et 86% chez les femmes.

Les disparités entre les régions sont encore plus accentuées, traduisant une offre d’éducation alternative très limitée: par exemple, à N’Djaména, la capitale, et dans le Mayo Kebbi ouest (frontalière avec le Cameroun), les taux sont de 45% (hommes) et 57% (femmes) contre 96% et 97% dans les régions du Lac Tchad et du Bahr-el-Ghazal.

“Contrairement aux idées reçues, la femme n’est pas seulement faite pour être épouse au foyer, femme de ménage ou encore pour garder son petit mari. La femme est et restera une actrice majeure de développement socio-économique”, a conclu la Première dame du Tchad.