Il y a quelques jours le PAM (programme alimentaire mondial) a brulé des produits alimentaires et celà a suscité une tollé sur les réseaux sociaux surtout en cette période où un état d’urgence alimentaire est déclaré par les autorités Tchadiennes. Votre rédaction s’est rapproché des responsables du programme onusien pour comprendre mieux. Voici les réponses aux interrogations.

Pour les responsables, le PAM prend très au sérieux les pertes alimentaires. « Le PAM au Tchad a pris des mesures importantes qui ont entraîné une réduction considérable des pertes de vivres au fil des ans, qui ne représentent aujourd’hui que 0,05% de pertes par rapport au tonnage total distribué en 2021», precise Amadou Baraze chargé de communication.

Quels sont les produits alimentaires brulés ?

Il s’agit essentiellement de légumineuses, de céréales et autres produits (farine de maïs et soja fortifiée, …) qui ont été mis en destruction.

Pourquoi garder ces produits alimentaires jusqu’à la date de péremption ? Pourquoi ne pas faire dons à ces tchadiens affamés ?

En ce qui concerne la présente opération, 70% de ces pertes proviennent d’achats internationaux qui ont été reçus déjà endommagés et ce depuis 2017.

Le reste des pertes, encore une fois totalement indépendantes de la supervision du PAM sont souvent des avaries liées à des accidents durant le transport qui ne permet plus l’utilisation des vivres ou encore une fois à de petites quantités non recevables à partir d’achats locaux.

Une partie vraiment minime, mais toujours de trop, représentant 7% des pertes, sont des produits périmés qui n’ont pas pu être distribué faute de problème de sécurité et parfois d’erreurs humaines depuis la production à l’international jusqu’aux entrepôts. 

Il est à noter que le PAM se fait rembourser par les fournisseurs, les transporteurs ou les assurances, mais reste désigné pour la destruction en coordination avec les autorités nationales.

Pourquoi bruler ces produits qui peuvent être nocifs pour la santé en plein quartier de N’Djamena ?

La destruction des vivres est sous la coordination des autorités locales et je vous propose de vous adresser aux services compétents.