Le Premier ministre Allah-Maye Halina a présidé ce mercredi 4 décembre 2024 la cérémonie officielle marquant le lancement de la construction de la centrale solaire photovoltaïque de 50 MWc à Djermaya, à la sortie nord de la capitale, N’Djamena.

Le projet vise à répondre aux défis de l’électrification dans le pays et s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d’exploitation des énergies renouvelables.

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Passalet Kanabé Marcellin, a présenté les spécifications techniques du projet. La centrale sera dotée d’une capacité de production solaire de 50 MWc, d’un système de stockage d’énergie de 15 MWh, d’une unité thermique de 10 MW pour stabiliser le réseau électrique et d’une ligne haute tension de 18 km reliant la sous-station de Lamadji. Le ministre a rappelé que ce projet s’inscrit dans la “Vision 2030 : Le Tchad que nous voulons”, qui ambitionne de transformer profondément le système énergétique national en mettant l’accent sur les ressources renouvelables comme l’énergie solaire, éolienne, géothermique et la biomasse.

Lors de la cérémonie, Ali Achammari, chef du projet représentant le partenaire émirati, a affirmé l’engagement de son équipe à respecter les délais impartis. Selon lui, la pose de cette première pierre marque le début d’une coopération prometteuse entre les deux pays et un jalon important pour le développement énergétique du Tchad.

Le Premier ministre Allah-Maye Halina a souligné l’impact significatif que ce projet aura sur les habitants de N’Djaména, confrontés à des problèmes récurrents d’approvisionnement en électricité. Il a exprimé son souhait de voir ce projet achevé dans les délais prévus, en soulignant son importance alors que la saison chaude n’est pas loin.

Le projet repose sur un contrat d’achat d’électricité signé entre la Société Nationale d’Électricité (SNE) et la société GSU. Ce contrat garantit une exploitation de la centrale pendant 20 ans, au cours desquels l’énergie produite sera acquise par la SNE. À l’issue de cette période, la centrale sera rétrocédée à l’État conformément aux clauses prévues.

Avec une durée d’exécution estimée à 10 mois, ce projet représente, pour les autorités, un tournant dans la modernisation du secteur énergétique tchadien et vise à améliorer durablement l’accès à l’électricité pour la population.