N’DJAMENA, 10 juin (Xinhua) — Près de 2.000 nouveaux policiers, dont 200 femmes, arrivés en fin de formation mardi à N’Djamena, viennent renforcer l’effectif de la police nationale tchadienne.

Les nouveaux agents seront déployés, d’ici la fin du mois en cours, dans les différents commissariats du pays.

“La sécurité de la population tchadienne sera renforcée par la sortie de ces nouveaux gardiens de la paix”, a déclaré le ministre tchadien de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique, Abderahim Birémé Hamid.

“Si hier, l’effectif de la police a été dégarni de plus de 1. 400, aujourd’hui 1.986 autres vont être mis sur le marché de l’emploi. Cela permettra de galvaniser la police nationale”, a-t- il précisé.

“La police doit s’atteler à accomplir sa mission avec dévouement et ardeur. Le problème d’infrastructures d’accueil ne se posera plus”, a par ailleurs indiqué M. Birémé Hamid.

Pour Mbaipeti Diontilo, directeur général adjoint de la police nationale, a exhorté les nouveaux agents de la police à “être en tout temps et en tout lieu disciplinés, courtois, respectueux des droits de l’autre, surtout disponibles pour les multiples demandes de sécurité des populations” et à “rompre avec des pratiques peu recommandables”.

La police tchadienne compte aujourd’hui près de 5.800 agents ( soit 65% d’officiers et 35% d’agents de la paix), selon les résultats d’un contrôle fait début 2013.

Même assainie, elle peine à se départir d’une mauvaise réputation dont les Tchadiens, dans leur majorité, l’affublent à tort ou à raison: arnaqueuse, corrompue et inefficace. Elle fait face à de nombreux défis, notamment le grand banditisme et la circulation des armes légères et de guerre.