Les agents de la police municipale et les commerçants du marché de Dembé sont à couteaux tirés. Les commerçants les accusent d’être des escrocs alors que ces agents estiment qu’ils accomplissent la tâche qui leur est dévolue.

Circuler au marché de Dembé pour faire ces achats à certaines heures de la journée relève d’un parcours de combattant. Les allées sont obstruées par les vendeurs de tout article confondu ainsi que des vendeuses des légumes et autres détaillants. C’est ce qui a est à l’origine des mésententes entre commerçants et agents municipaux qui se rejettent mutuellement la responsabilité.

« Il n’y a pas de problème grave mais ce sont les commerçants qui refusent de nous comprendre alors qu’on est là pour leur sécurité. C’est pourquoi ceux qui occupent les passages on leur demande simplement de les libérer mais certains commerçants, très têtus répondent violement et on est obligé de les maîtriser par des moyens que vous savez », déclare Abdoulaye MAKAYE , agent de la police municipale. De fois si nous sommes dépassés, nous faisons appel aux gendarmes ou encore aux policiers pour nous aider à décanter la situation devait il ajouter. Ce qui créé des problèmes, c’est la non coopération de ces vendeurs ambulants et vendeuses de légumes renchérit un autre agent. Du côté des vendeurs, ils rejettent le tort sur ces agents municipaux qui créent eux-mêmes le désordre. SAMANA un vendeur de boucles d’oreille très remonté raconte : « Ce que la police municipale fait dans ce marché est déplorable. Ces agents municipaux atterrissent comme des vautours et se saisissent de nos marchandises comme des voleurs et sans qu’on nous avertisse prétextant qu’on occupe le passage. Face à une telle réaction, on est obligé de répliquer et quelque fois violemment ». Et cela n’est pas tout renchérit Ramadje vendeuse de légumes : « Alors que c’est avec ces mêmes agents qu’on paie le droit de place à la mairie centrale et au poste de Dembé. Tout compte fait, cela nous revient à 5 500 fcfa. A ce titre, il n y a pas différence entre nous et les boutiquiers qui sont fixes. Ce qui est marrant, c’est le jour du contrôle qu’il se rende compte que nous occupons les voies publiques ». Ramadje d’ajouter : « d’ailleurs, qu’ils ne reçoivent même pas de reçus en contrepartie, cela veut dire que cet argent va dans leur poche pour se partager à la fin de l’heure. En réalité, ils sont des voleurs et ne font pas leur travail consciencieusement ». Une autre vendeuse de poissons affirme qu’elles sont obligées de donner à ces agents véreux 200 à 300 FCFA par jour pour avoir la paix pour cela également, il n y a pas de reçus.

Face à ces accusations, Mahamat Ngarbé, un jeune agent municipal se défend en ces termes : « Vous-même vous le constatez avec nous, les cas d’accident enregistrés dans cette ville tous les jours avec les clandoomen et taximen qui roulent à tombeau ouvert. Si nous demandons à ces vendeurs de céder le passage, c’est pour les mettre a l’abri des accidents et faciliter la circulation. Le vrai problème, c’ est le sommet de 50 fcfa qu’on collecte par jour. Sachez que cette somme nous permet d’acheter les balaies, les détergents afin d’assurer une bonne hygiène pour le bien être de la population puisque c’est dans ce marché que la population de la commune vient se ravitailler ».