Des milliers de personnes sans abri errent dans les salles de classe en attendant que  les plus hautes autorités du pays leur trouvent une solution adéquate  pour un éventuel relogement. Ces personnes ont tous perdu leurs maisons et autres suite aux inondations meurtrières de ces dernières semaines dans la ville de N’Djaména.

Plusieurs quartiers de la ville de N’Djaména sont sous l’emprise des eaux. En fait, c’est à cause des  grosses pluies qui sont tombées sur la capitale. L’ampleur des dégâts sont considérables. Des maisons sont complètement détruites ou bien partiellement écroulées, des arbres déracinés, des animaux en déshérence  aux  côtés des populations sans abri dont certaines ont été logées chez les parents ou voisins généreux. D’autres par contre ont trouvé refuge dans les salles de classe en attendant d’être délogées. La rentrée des classes est imminente puisque le Ministère de l’Education nationale et de la promotion civique, dans un arrêté rendu public, il y a quelques semaines a fixé la rentrée pédagogique au 1er Octobre. Il faut dire que beaucoup de victimes se plaignent que l’aide des bonnes volontés ne leur sont pas parvenues.

 Pour ces gens là, ce qui leur arrive est du fait des plus hautes autorités  dont l’une des missions régaliennes est d’assurer la protection sociale à tous. Ce qui n’est pas faux dirait quelqu’un. Une ville comme N’Djaména  devrait en principe disposer de plusieurs caniveaux et de canaux de drainages d’eau vers le fleuve Chari de sorte que les eaux de pluie soient très rapidement évacuées. Donc, c’est aux pouvoirs publics de prendre des dispositions nécessaires pour prévenir des risques de catastrophe naturelle ou provoquée. Aujourd’hui, l’axe principal venant du viaduc de Dembé  jusqu’au rond-point  communément appelé « Gazelle » est sous l’eau. Les habitants aux alentours vivent un véritable calvaire. Sortir de chez eux pour aller au travail relève de la croix et de la bannière. Ce qui crée des embouteillages monstres  de plusieurs automobiles ou d’engins à deux roues. Ce phénomène a été observé sur l’avenue Jacques Nadinagar .  Les usagers passent des heures entières avant de traverser.

 Les victimes de ces inondations sollicitent de plus en plus des secours des autorités et des organisations humanitaires qui ont pignon sur rue dans la capitale tchadienne.

Le phénomène  des inondations est récurrent lors de la période hivernale, des  dégâts importants sont toujours enregistrés dans les grandes villes du pays qui manquent cruellement des caniveaux, des canaux de drainage ou bien des stations de pompage ainsi que de conduits d’évacuation des eaux de pluie ou de ruissellement. En tout cas, les services de la météorologie nationale n’ont pas tort de nous prévenir. Les informations qu’ils ont distillées sont une triste réalité. Aux grands maux de grands remèdes !