Le Parquet d’Instance de N’Djamena informe l’opinion publique qu’à la suite d’une dénonciation, divers documents lui ont été transmis pour analyse. Dans le cadre de ses missions régaliennes, il a décidé d’engager des poursuites judiciaires.
L’examen de ces documents a révélé que certains citoyens tchadiens auraient transmis des informations sensibles, liées à la sécurité et à l’économie du pays, à une puissance étrangère.
Les investigations menées par la police judiciaire ont conduit à l’interpellation de plusieurs individus : Monodji Mbaidigum Olivier, le directeur de publication du journal Le Pays ; Mahamat Al Hisseine, journaliste à l’ONAMMA ; ainsi que Oumar Mahamat Oumar Madani et Ndilyam Guekidata. Ces personnes ont été placées en garde à vue dans les locaux de la police.
Une enquête préliminaire a été ouverte à leur encontre. Après leur audition, il a été établi que les faits reprochés relèvent d’infractions graves, notamment des actes de renseignement pouvant nuire à la sécurité militaire ou diplomatique du Tchad, ainsi qu’à ses intérêts économiques. Ils sont également accusés de complot contre l’État et de complicité, des infractions prévues et sanctionnées par les articles 95, 102 et 80 du Code pénal.
Compte tenu de la gravité de ces accusations, une information judiciaire a été ouverte afin de déterminer les responsabilités de chacun.
Le Parquet rappelle que, hors des délits spécifiques à la presse, les journalistes sont soumis aux mêmes lois que tout autre citoyen. Ainsi, ils ne bénéficient d’aucun traitement de faveur en matière de procédure judiciaire, tout en disposant pleinement de leur droit à la défense, conformément aux lois en vigueur.