Dans une déclaration à la presse ce 9 septembre, le Bureau du coordonnateur résident des Nations unies et coordonnateur humanitaire, condamne avec la « plus grande fermeté » l’enlèvement de plusieurs acteurs humanitaires par des éléments d’un groupe armé non-étatique dans la province du Lac.
Le Bureau informe que « plusieurs personnes » dont six acteurs humanitaires de l’ONG Alima-Alerte Santé « auraient été enlevés » lors d’une incursion à Fendé 2, une localité située à environ 8 kilomètres de Kiskra, sous-préfecture de Liwa, département de Fouli, province du Lac.
Des six agents, « un aurait été abattu, trois se seraient échappés des mains des ravisseurs, et les collègues et familles sont sans nouvelles des deux autres, des femmes, jusqu’à ce jour », detaille Dr Francois Batalingaya, coordonnateur humanitaire au Tchad.
Le diplomate onusien appelle « instamment » ces ravisseurs à libérer « sans condition » les personnes enlevées. « Je rappelle que porter atteinte à la vie des acteurs humanitaires est considéré comme un crime de guerre et, tôt ou tard, les auteurs de telle forfaiture devraient répondre de leurs actes devant l’histoire », met-il en garde.
Mais dans un communiqué de presse, l’ONG Alima, tout en confirmant l’attaque et le bilan, indique qu’elle a visé plutôt des agents de santé de l’État tchadien.