De mars à mai 2019, plus de deux millions de personnes se retrouvent dans une situation d’insécurité alimentaire. Mais la période allant de juin à août reste encore très critique.

Des milliers de personnes se retrouvent dans une situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle chaque année au Tchad, s’inquiète le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha). A l’origine, l’arrivée incessante et en masse des réfugiés, venus du Nigéria, du Soudan et de la République centrafricaine, sans oublier le déplacement interne de populations dans la province du Lac.

Seulement en période de mars à mai 2019, Ocha-Tchad compte 2.5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire dont 312 000 en insécurité alimentaire sévère soit 16% de la population tchadienne.

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Les projections sont encore pires. 3.3 millions de personnes seraient en situation d’insécurité alimentaire en période de juin à août 2019 dont 641 000 en insécurité alimentaire sévère, soit 21% de la population du Tchad affectée par l’insécurité alimentaire.

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Le pays doit faire face à 942 000 cas de malnutrition parmi lesquels 592 000 de malnutrition aigüe modérée et 350 000 cas de malnutrition aigüe sévère, alerte Ocha. Selon du source du bureau de Ocha-Tchad, il ne s’agit en effet pas de nouveaux cas mais plutôt d’une prévision de cas attendus pour 2019. Cette situation risque de s’imposer malgré les résultats de la campagne agricole 2018-2019 qui s’annonce positifs.